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Gabon: qu’en est-il du PRE et de l’accord à 642 millions de dollars conclu en 2017 avec le FMI?
Publié le vendredi 5 juin 2020  |  Gabon Media Time
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© Autre presse par DR
Le Trésor public à Libreville
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Approuvé par le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) le 20 juin 2017, l’accord élargi de 642 millions de dollars (près de 380 milliards de FCFA) au titre du mécanisme élargi de crédit (MEDC) en faveur du Gabon, semble aujourd’hui tombé aux oubliettes. Et pour cause, censé « assurer la stabilité macroéconomique et jeter les bases d’une croissance durable et équitable », cet accord adossé au Plan de Relance de l’Économie (PRE) 2017-2019 n’a visiblement pas porté ses fruits.

Alors qu’il devait contribuer à « ancrer des politiques budgétaires prudentes et une situation viable de balance des paiements », l’accord triennal élargi à 642 millions de dollars, qui devait en sus « contribuer à assurer la viabilité de la dette et à appuyer la stabilisation des réserves de change régionales », se révèle finalement n’être qu’une « hérésie économique » comme le soulignait déjà l’ancien Premier ministre Raymond Ndong Sima au moment où le gouvernement envisageait sa mise en oeuvre.

En effet, « solution cosmétique » à l’heure où le pays avait besoin de décisions fortes et de résultats visibles, ce Plan de Relance de l’Économie (PRE) 2017-2019 soutenu par le FMI, la BAD, l’AFD ou la Banque mondiale et qui visait à « accélérer la diversification économique et l’impact social des politiques publiques menées en inscrivant les finances publiques dans une trajectoire de soutenabilité », n’aura finalement contribué qu’à accroître l’encours de la dette publique (près de 5400 milliards de FCFA selon la DGEPF).

Heurté à de redoutables défis macroéconomiques en raison de la chute marquée des cours du pétrole qui devrait entraîner une baisse sans précédent des recettes budgétaires (sensiblement 700 milliards de FCFA), le Gabon qui doit selon plusieurs économistes « sacraliser » l’investissement public pour favoriser la relance économique, semble aujourd’hui au pied du mur malgré les assurances du gouvernement.

Loin d’avoir porté ses fruits puisqu’il devait notamment permettre la création de 30000 emplois, réduire la pauvreté, faire passer l’encours de la dette publique sous les 40% du PIB ou encore contribuer à l’équilibre des finances publiques, le PRE n’aura finalement contribué qu’à accroître les inégalités sociales et le déficit public. Un fait qui, couplé à la dégradation de la note souveraine du Gabon, devrait freiner les investisseurs quant à une hypothétique annulation de sa dette.
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