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Hydroxychloroquine : Quand l’OMS donne raison au Gabon
Publié le vendredi 5 juin 2020  |  Gabon Review
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© Autre presse par DR
Une boîte de pilules d’hydroxychloroquine
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En décidant de reprendre ses essais cliniques sur l’hydroxychloroquine, neuf jours après les avoir suspendus en raison des doutes de l’étude de The Lancet sur l’inefficacité, voire le danger que pourrait constituer cette molécule dans le traitement des cas de Covid-19, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) donne raison aux autorités sanitaires gabonaises qui avaient décidé de la conserver dans le protocole thérapeutique national.

À l’instar d’autres pays africains qui ne s’étaient pas laissé influencer outre mesure par l’étude parue le 22 mai dans la revue scientifique The Lancet sur l’usage de la chloroquine et son dérivé l’hydroxychloroquine dans le traitement des patients atteints du Covid-19, le Gabon a finalement fait le bon choix. C’est du moins ce que laisse penser la décision de l’OMS de reprendre ses essais cliniques sur l’hydroxychloroquine avec ses différents partenaires, dont fait partie le Gabon.

Malgré les doutes émis par les auteurs de l’étude de The Lancet sur l’inefficacité, voire le danger que pourrait constituer cette molécule dans le traitement des cas de Covid-19, le pays avait en effet décidé de poursuivre «avec précaution» le traitement à base de chloroquine pour ses patients. «Aucun cas de décès lié à l’hydroxychloroquine [n’a] été notifié par les praticiens hospitaliers» depuis la découverte du tout premier cas de coronavirus au Gabon, avait alors justifié le Dr Guy Patrick Obiang Ndong, porte-parole du Comité de pilotage du plan de veille et de riposte contre l’épidémie à coronavirus au Gabon (Copil).

Six jours après, à l’occasion d’une conférence de presse virtuelle, mercredi 3 juin, le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a évoqué à son tour les «données disponibles sur la mortalité» liée au traitement du Covid-19 à base de l’hydroxychloroquine qui ne justifient pas le retrait de cette molécule. Selon les membres du Comité de sécurité et de suivi de l’organisation, «il n’y a aucune raison de modifier le protocole» des essais cliniques.

The Lancet : la méthodologie en question

Il convient cependant de relever que l’étude ayant conduit 10 jours plus à la décision de l’OMS de cesser temporairement ses essais cliniques sur l’hydroxychloroquine a fait l’objet de nombreuses critiques à travers le monde, au point que la revue médicale britannique a pris ses distances, mardi 2 juin, avec ses auteurs. The Lancet pointe en effet des «inquiétudes liées à la méthodologie et à l’intégrité des données».

Déjà, quelques jours avant, s’interrogeant sur le sérieux des travaux ayant conduit l’OMS à suspendre les essais sur la chloroquine, des dizaines de scientifiques ont publié une lettre ouverte exprimant leurs «inquiétudes» sur les méthodes l’étude parue dans la revue scientifique médicale hebdomadaire britannique sur l’hydroxychloroquine.

Près de deux semaines après sa publication, l’étude querellée fait actuellement l’objet d’un audit initié par ses auteurs, selon l’AFP. Ces auteurs qui avaient basé leur étude sur les données de 96 000 patients hospitalisés entre décembre et avril dans 671 hôpitaux, et comparé l’état de ceux qui ont reçu le traitement à celui des patients qui n’y ont pas été soumis.
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