Les professionnels des médias publics ont obtenu, le 3 juin à Libreville, la promesse de paiement de la Redevance audiovisuel et cinématographique (RAC), qui constituait l’essentiel de leur préavis de grève brandi le 28 mai. Le paiement de cette prime sera effectif le 8 juin.
Une semaine après avoir émis leur préavis de grève, les professionnels des médias publics ont obtenu gain de cause. Point saillant contenu dans leur cahier des charges, le paiement de la Redevance audiovisuel et cinématographique (RAC) interviendra le 8 juin. Une assurance donnée par la tutelle à l’issue d’une séance de travail, le 3 juin à Libreville, avec les syndicats des professionnels des médias publics.
«Désormais nous avons un arrêté qui garantit le versement de la Rac dans les meilleurs délais», a assuré la présidente du le Syndicat national des personnels de l’audiovisuel public (Synapap). «Et je tiens à souligner, par rapport à ce point, que ce n’est pas parce que les syndicats ont lancé un préavis de grève, ce n’était qu’un appel à la négociation parce qu’il y avait un ras-le-bol, des frustrations. Ce préavis de grève a donc permis au ministre de la Communication de boucler le dossier», a affirmé Aminata Ondo sur Gabon 1re.
Un dénouement heureux pour les professionnels des médias publics, qui attendent le paiement de la Rac depuis janvier. Entrée en vigueur en janvier 2018, la Rac est alimentée par une taxe imposée aux distributeurs de chaines câblés. Toutefois, le paiement de cette prime fait toujours grincer les dents des professionnels des médias, dont certains fustigent sa répartition.
«Qui sont éligibles dans la Rac ? Une poignée de personnes. Or, la majorité des agents de la radio et la télévision bénéficiaires, sont éligibles aux primes de rendement», a rappelé le président du Syndicat des professionnels de la communication (Syprocom). «La Rac sera versée lundi (le 8 juin, ndlr). Moi je ne suis pas producteur, donc je ne suis pas éligible. Que les directions générales voient comment nous pouvons régler le problème de la prime, car elle concerne tout le monde», a souhaité Olivier Makaya. Un point tout aussi susceptible de conduire à un débrayage au sein des médias publics.