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Gabon : Magloire Ngambia devant la Cour criminelle spéciale le 22 juin dans un contexte de durcissement de la lutte anti-corruption
Publié le jeudi 4 juin 2020  |  LaLibreville.com
Magloire
© Gabon Review par DR
Magloire Ngambia, l’ancien ministre de l’Économie, du Commerce, de l’Industrie et du Tourisme
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Soupçonné d’avoir détourné 4 milliards de francs CFA, l’ancien ministre de l’Economie, en prison depuis trois ans, est convoqué à la barre le 22 juin dans le cadre de l’opération Mamba. Un audience qui aura lieu dans un contexte de durcissement de la lutte contre la corruption et le détournement d’argent public au Gabon.

Incarcéré depuis le 10 janvier 2017 à la prison centrale de Libreville dans le cadre de l’opération anti-corruption Mamba, Magloire Ngambia comparaîtra devant la Cour criminelle spéciale (CCS) à Libreville le 22 juin prochain. C’est ce qu’a indiqué l’un de ses avocats. « Nous avons effectivement reçu un avis d’audience pour le compte de notre client qui passera devant la Cour criminelle spéciale le 22 juin », a déclaré Me Raymond Obama Sima.

L’ancien ministre de l’Economie est poursuivi pour des faits de corruption et de détournement de près de 4 milliards de francs CFA en lien notamment avec certains faits en rapport avec le dossier Guido Santullo, du nom de l’homme d’affaires italo-suisse décédé il y a plus d’un et accusé de pratiques de corruption active aux fins d’obtention de contrat de BTP.

Convoqué une première fois le 13 mars 2019, Magloire Ngambia ne s’était pas présenté à l’audience pour « des raisons de procédure », assure son avocat. À l’en croire, l’ancien ministre « n’avait pas été régulièrement cité » et « le procureur général près la Cour criminelle spéciale n’avait pas délivré un ordre d’extraction autorisant ou devant permettre à notre client d’être présenté devant les juridictions de jugement ».

Cette fois-ci devrait donc être la bonne. D’autant que les autorités gabonaises, sous la férule du président Ali Bongo Ondimba, ont décidé de durcir ces derniers mois la lutte contre la corruption et le détournement d’argent public. Depuis novembre 2019, une vingtaine d’ex-hauts responsables publics, dont l’ex-directeur de cabinet de la Présidence, sont en prison dans le cadre d’une autre opération anti-corruption dénommée « Scorpion ». Fait inédit, l’année dernière, un ministre a été spécialement nommé (Francis Nkéa) pour s’occuper de ce sujet. Dans les tout prochains jours, les autorités gabonaises vont lancer un audit sur la bonne utilisation des deniers publics dans le cadre de la mesure de gratuité de l’eau et de l’électricité, décidée pour soulager les populations durant la crise du Covid-19.

« Incontestablement, ces derniers mois, l’Etat gabonais a pris la mesure de la nécessité de lutter réellement contre la corruption. Ce qui va de pair avec la transparence dans l’utilisation des fonds publics qui, même si elle n’est pas toujours parfaite, a nettement progressé en six mois », explique le directeur d’une grande agence de développement multilatérale en Afrique centrale. Pour celui-ci, il y a sans conteste en la matière « un avant et un après. De quoi porter à l’optimiste », assure-t-il.
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