Le Comité de suivi des recommandations du Forum de la Fonction publique a repris ses travaux ce 3 juin. Il se compose de 4 sous-commissions qui, 3 jours par semaine, se réuniront pour analyser les 144 recommandations issues de ce forum, en se focalisant sur celles jugées prioritaires.
Suspendus à cause du Covid-19, les travaux du Comité de suivi des recommandations du Forum de la Fonction publique ont repris ce 3 juin. Il se compose de 4 commissions qui, sur la base de 144 recommandations, traitent respectivement du cadre juridique ; gestion des ressources humaines ; dialogue social ; formation et social.
Selon le secrétaire général adjoint du ministère de la Fonction publique, qui a dirigé la séance de reprise des travaux, les 144 recommandations ont été classées par priorité et les réalisations seront étalées sur les années à venir. «Il était question de rappeler aux membres et aux commissaires, les exigences liées au Covid-19 en termes de respect de mesures barrières. Il est question de travailler 3 jours par semaine. Soit, lundi, mercredi et jeudi en matinée et en après-midi. Les priorités ont été dégagées en fonction des problématiques», a expliqué Elie Christian Aghoma Malombo.
Si cette réunion de reprise s’est tenue au ministère de la Fonction publique, les travaux en commission, a expliqué le syndicaliste Pierre Mintsa, seront délocalisés à l’ENA et à l’EPCA pour permettre aux commissaires de mieux respecter les mesures barrières, notamment la distanciation sociale. Ayant animé le front social ces derniers jours, l’homme promet que «jusqu’à la fin de ces travaux à l’ENA et à l’EPCA(…) il n’y aura pas de piquet de grève».
Le Forum, soulignent les responsables de la Fonction publique, n’a jamais prévu un délai de clôture du suivi. Ce qui a fait croire à Pierre Mintsa et ses pairs que les gouvernants avaient l’intention de tirer jusqu’à 2022. Pour les rassurer, il a été décidé que cela sera discuté avec les partenaires sociaux en fonction des contraintes de mise en œuvre des recommandations. «Désormais la durée dépendra de nous, nous allons nous concerter», s’est-il réjoui.
«Il est question que nous allions maintenant au concret. Le concret c’est de regarder la faisabilité des intégrations et titularisations. Nous ne pourrons le faire que lorsque nous aurons l’évaluation de ceux qui existent et ceux qui attendent», a déclaré le syndicaliste Joël Ondo Ella. A ce titre, signale le ministère de la Fonction publique, il y a une méthodologie progressive à adopter qui passe par un plan de régularisations sur plusieurs années. «En 2019, une première étape de régularisation a été réalisée sur les secteurs Santé, Education nationale, Enseignement supérieur et Administration pénitentiaire», rappelle le ministère.
Plusieurs gabonais nourrissent des attentes par rapport au suivi de ces recommandations qui sont également liées au recensement des agents de l’Etat en cours, et le ministère de la Fonction publique dit y travailler afin d’apporter des réponses viables. Dans cette optique, la responsabilité des leaders syndicaux est appelée pour parvenir à des résultats viables. «Nous espérons que les travaux seront concluants pour l’ensemble des Gabonais», a espéré Elie Christian Aghoma Malombo.