Seul regret pour les acteurs de cette lutte, l’incurie manifeste des pouvoirs publics dans l’application stricte de la loi anti-tabac et des cinq décrets y relatifs.
Organisations de la société civile gabonaise engagées dans la lutte contre le tabagisme se sont retrouvées, le 31 mai dernier, dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale sans tabac (JMST). L’événement, qui a eu pour cadre la clinique du Dr Louma, à Ozangue, dans le 5e arrondissement de Libreville, avait pour thème "Protéger les jeunes contre les manipulations de l’industrie du tabac". D’autant qu’il est nécessaire de préserver cette tranche d’âge des dangers du tabagisme, et de l’exposition précoce à la fumée de tabac. Surtout en ces temps de Covid-19.
Pour le président du Mouvement populaire pour la santé au Gabon (MPS-Gabon), Thanguy Nzue Obame, cette manifestation est l’occasion propice pour mener une campagne mondiale contre la commercialisation du tabac, à l'effet de contrecarrer les tactiques agressives mises en œuvre par les industries de la filière pour appâter une nouvelle génération de consommateurs.
"Nous avons besoin de tout le monde dans cette lutte, car l’industrie investit des dizaines de milliards de dollars par an, pour commercialiser ses produits mortels", a souligné M. Nzue Obame. D’après lui, "le constat est résolument accablant cette année, avec des autorités sanitaires et financières œuvrant ouvertement en faveur des intérêts mafieux et criminels des industriels, et qui empêchent toute initiative favorable à la lutte contre le tabagisme".