Bien mal embarquées du fait d’une crise économique liée à la pandémie de Covid-19, les entreprises gabonaises semblent aujourd’hui confrontées à des difficultés qui pourraient fortement contrarier leurs perspectives. Face à ce climat austère, la CPG au même titre que le CGP, vient d’appeler à la fois à une réduction du train de vie de l’Etat et un remboursement intégral de la dette intérieure.
Au centre du marasme économique éprouvé par le pays depuis de nombreuses années désormais, le train de vie de l’Etat pose de plus en plus question, surtout au moment où le pays traverse la pire crise économique de son histoire. Et pour cause, en privilégiant les dépenses de fonctionnement notamment de personnel au détriment des dépenses d’investissements, le gouvernement conduit inéluctablement l’économie vers la banqueroute.
En effet, conscient de cette situation qui obère leurs perspectives, la Confédération patronale gabonaise (CPG) vient de plaider pour une réduction du train de vie de l’Etat et le remboursement intégral de la dette intérieure. Une recommandation qui rejoint celle de Mays Mouissi, qui appelait récemment à exalter l’investissement public notamment les secteurs clés de l’économie (mines et hydrocarbures).
Suivant celles du conseil gabonais du patronat (CGP) dont le président Jean Jacques Evouna déclarait également il y a quelques semaines que « régler totalement la dette intérieure permettrait de préserver le plaisir de vivre ensemble », la CPG préconise donc à la fois, la rationalisation de la masse salariale, la consolidation des projets structurants et la réduction des dépenses publiques au profit des dépenses d’investissements.
Plaidant au final pour un développement des chaînes de valeur dans les secteurs stratégiques de l’économie notamment à travers l’accentuation de la production locale, la CPG invite donc le gouvernement à la fois à assainir les finances publiques, et à prioriser l’investissement public qui on le rappelle n’a représenté “que” 281,2 milliards de FCFA contre près de 1100 milliards de FCFA pour les dépenses de fonctionnement.