L’ONG Agir pour le Gabon a ouvert, le 1er juin à Libreville, la première clinique de prévention et traitement des addictions du pays. Dédié à jeunesse gabonaise, cet établissement va accompagner toutes les personnes ayant des addictions à l’alcool, au tabac et à la drogue.
Le Gabon vient de se doter du premier centre de désintoxication de son histoire. Cet établissement est l’œuvre de l’ONG Agir pour le Gabon, engagé depuis 25 ans dans la sensibilisation des populations sur les méfaits du tabac, l’alcool et la drogue. Situé à Ozangue, dans le 5e arrondissement de Libreville, la clinique de prévention et traitement des addictions a ouvert ses portes le 1er juin.
«C’est un grand rêve. Parce que j’ai toujours souhaité qu’à l’instar d’autres pays, le Gabon soit doté d’un centre de sevrage et prise en charge de toxicomanes», a affirmé le président de l’ONG Agir pour le Gabon. «Le centre accueille toutes les personnes qui ont des problèmes avec l’alcool, le tabac et la drogue. Ces personnes-là peuvent se rapprocher de nous pour solliciter un accompagnement. Nous avons des médecins généralistes, des psychiatres et des sociologues. Nous dédions cette clinique à la jeunesse gabonaise, qui est au centre de nos préoccupations», a révélé Alphonse Louma sur Gabon 1re.
La cure de désintoxication est un processus, permettant de ramener les problèmes liés à l’addiction à un niveau minimum acceptable vis-à-vis des conséquences néfastes sur la vie quotidienne. De nombreux programmes différents existent avec chacun leur spécificité. Idéalement, la plupart des cures de désintoxication visent à instaurer une abstinence. La mise en œuvre d’une cure de désintoxication doit être une action volontaire de la personne souffrant de l’addiction. La cure de désintoxication est souvent la première étape d’un processus permettant à l’individu d’adopter un changement durable de style de vie. Elle est par exemple préalable à la post-cure.
Un objectif que la clinique s’évertuera à atteindre avec les moyens du bord. «Agir pour le Gabon n’a reçu aucun soutien depuis 25 ans. Cette clinique a été mise en place sur fonds propres. Nous voulons bien toucher l’intérieur du pays, mais pour l’instant, faisons les choses correctement», a affirmé Alphonse Louma, invitant les bonnes volontés à se manifester. «Nous sommes ouverts à toutes formes d’aide pour étendre et pérenniser cette notre action. Car elle a un coût. Nous le supportons jusque-là, mais je crains que demain, nous soyons débordés par l’ampleur de la tâche», a conclu l’addictologue.
Avec l’ambition d’offrir un service de qualité, le centre de désintoxication proposera progressivement des hospitalisations de jour à temps complet et un suivi en ambulatoire des patients. Il sera aussi organisé des espaces de jeux socio-éducatifs, de sport, de pratique du Yoga, mais également des groupes de parole avec la participation d’anciens alcooliques et toxicomanes.