La pandémie de COVID-19 a entraîné des suspensions de services de santé partout dans le monde, et ses conséquences peuvent être dramatiques, a averti lundi le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) Tedros Adhanom Ghebreyesus lors d'un point de presse.
"L'un des domaines particulièrement touchés est celui des soins aux personnes atteintes de maladies non transmissibles, notamment le diabète, le cancer, les maladies cardiovasculaires ou une maladie respiratoire chronique", a expliqué le chef de l'OMS. Ces personnes sont plus susceptibles d'être atteintes par le COVID-19.
Selon une enquête de l'OMS menée auprès de 155 pays, plus de la moitié d'entre eux ont "partiellement ou totalement" interrompu les services de traitement de l'hypertension, et dans une moindre mesure, ceux du diabète, du traitement du cancer et des urgences cardiovasculaires.
Quant aux services de réadaptation, ils ont été perturbés dans près de deux tiers des pays. "L'une des principales causes de ces maladies est le tabac", a souligné le chef de l'OMS. Pour éviter la surcharge des systèmes de santé, l'institution préconise l'utilisation de technologies numériques pour fournir les services de routine à distance et augmenter la quantité de médicaments délivrés à domicile.
Mais il faut aussi répondre à un autre défi urgent, à savoir la résistance aux antimicrobiens, alerte l'OMS. "La pandémie de COVID19 a entraîné une utilisation accrue des antibiotiques, ce qui entraînera à terme des taux de résistance bactérienne plus élevés qui auront un impact sur la charge de morbidité et de mortalité pendant la pandémie et au-delà", a prévenu le chef de l'OMS.
Plus de six millions de cas de COVID-19 et plus de 370.000 décès ont été enregistrés dans le monde jusqu'à maintenant par l'OMS. F