Les leaders du groupement politique «La Troisième voie» ont lancé le 30 mai 2020, à Libreville, un plaidoyer pour la construction d’un front républicain et une révision constitutionnelle afin de léguer aux générations futures, un Gabon prospère à «tous égards».
Préoccupés par la situation de déliquescence dans laquelle le Gabon est embarqué depuis plus de dix, les membres du groupement politique dénommé la «Troisième voie» ont lancé, le 30 mai à Libreville, un appel pour la constitution urgente d’un front républicain devant débouché sur l’organisation d’une consultation citoyenne pour la refondation de la nation gabonaise.
«Dans les périodes difficiles où la démocratie est affaiblie, il peut heureusement être fait recours à des instances non institutionnelles de stabilisation sociopolitique, à des variables d’ajustement que l’on désigne les corps intermédiaires. L’absence et/ou la faiblesse de ces corps intermédiaires constituent le point faible de toute construction démocratique», a indiqué le président de la troisième voie, Gerard Ella Nguema Mintoghe.
Selon ce groupe politique se réclamant d’un positionnement centriste, ce front républicain aura pour mission cardinale de renouer véritablement le lien politique et social avec les populations, à travers l’organisation à l’échelle nationale des forums citoyens dans le but de former les citoyens et développer leur culture politique et leur conscience citoyenne. Cette entreprise vise également à promouvoir l’organisation d’un grand référendum au cours duquel les citoyens seront invités à s’exprimer sur les grands axes d’une révision constitutionnelle.
La troisième voie envisage de consulter les citoyens sur deux points essentiels : l’adoption pour les élections présidentielles à venir d’un ticket à deux (président et vice-président), de manière à ce qu’en cas d’indisponibilité du premier, le vice-président puisse prendre le relais, et la révision de l’article 13 querellé de la Constitution gabonaise.
«Il s’agira de refonder le partage institutionnel du pouvoir, en accordant un certain nombre de prérogatives au candidat déclaré second à l’élection présidentielle, afin que, de manière encadrée et dans le seul intérêt du pays, certaines de ses propositions puissent être mises en œuvre. Mais également de combler de manière impersonnelle et durable une fois pour toute, tous les manquements importants qui subsistent encore dans notre arsenal juridique», a estimé Gerard Ella Nguema Mintoghe.