De sa professionnalisation au parcours des clubs en compétitions africaines, en passant par les relations interpersonnelles dans le secteur, le président de l’Association des clubs de 1re et 2e divisions a livré quelques pistes pour redorer le blason du football national. Landry Nkeyi a proposé «une commission paritaire de règlement à l’amiable» des frictions entre les joueurs et leurs employeurs.
Président de l’Association des clubs de 1re et 2e division, Landry Nkeyi a donné plusieurs pistes visant à rendre ses lettres de noblesses au football gabonais. L’actuel président de l’AC Oyem a notamment fait une belle proposition pour améliorer le statut du joueur et fluidifier les relations entre les footballeurs et leurs employeurs.
«Les raisons des tensions entre les clubs et les joueurs, au-delà de la question de versement de salaires, s’expliquent par le non-respect des engagements financiers de la tutelle envers les clubs, qui induit un manque de visibilité dans la gestion de ces derniers. Ajoutons à cela l’ignorance par les joueurs de leurs droits et devoirs. Aussi, il est par exemple inconcevable que l’on soit incapable, en 2020, de trouver un règlement du statut du joueur sur le site de la Fegafoot. C’est choquant !», a regretté Landry Nkeyi dans une récente interview à sports.orange.fr.
Ce président d’équipe estime qu’il il faut baliser un «parcours de résolution de litiges» entre les clubs et les joueurs qui parte de la résolution amiable jusqu’au cas échéant à la résolution judiciaire, laquelle ne dépend pas de la Fédération gabonaise de football (Fegafoot). «Dans ce cadre, une commission paritaire de règlement à l’amiable me parait indispensable», pense le président de l’Association des clubs de 1re et 2e division.
Landry Nkeyi est convaincu de ce que le Gabon peut encore redresser la barre, après l’échec patent de la professionnalisation du football. «La professionnalisation, c’est d’abord un état d’esprit, une exigence que l’on doit imposer à tous, notamment à travers le respect des règlements des droits et devoirs de chacun. Cela doit être une exigence de tous les instants. En outre, le football moderne ne doit plus être l’apanage des élites institutionnelles, il doit être une construction concertée de l’ensemble des acteurs notamment les ligues, clubs, joueurs…», a affirmé le dirigeant sportif.
Une fois ces bases posées, l’ancien vice-président de l’Union sportive d’Oyem (USO) est d’avis qu’il faudra accélérer la formation et la gestion des moyens humains et financiers. «Pour cela, nous devons nous enrichir des expériences des autres, à l’exemple du Horoya AC du président Antonio Souaré, du TP Mazembe du président Moïse Katumbi qui, j’en suis sûr, en grands connaisseurs et amoureux du football, se feront une joie de nous faire profiter de leurs expériences», a-t-il affirmé.
Landry Nkeyi a également donné quelques pistes pour améliorer le parcours des clubs gabonais aux compétitions africaines. «Il faut d’abord sensibiliser les clubs et les joueurs sur les enjeux colossaux, en termes de rentes financières, et de visibilité pour les joueurs et les clubs, quant aux bonnes participations des équipes à ce niveau. Ensuite, il faut être exigeant sur la formation de nos joueurs mais aussi sur la qualité des recrutements notamment internationaux», a-t-il conclu.