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En pointe dans la défense de l’environnement et du climat, le Gabon adhère à l’initiative de protéger 30 % de la planète d’ici 2030
Publié le samedi 30 mai 2020  |  LaLibreville.com
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© Autre presse par DR
Le ministre des Eaux et forêts, Lee White
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Le ministre gabonais des Forêts et de l’Environnement, Lee White, a pris part hier jeudi 28 mai à une réunion consacrée à l’urgence de protéger 30 % de la planète d’ici 2030.

Organisé par les gouvernements du Costa Rica et de la France, en leur qualité de co-présidents de la Coalition pour une Haute Ambition pour la Nature et l’Homme, cet événement a enregistré la participation de représentants des Parties à la Convention sur la diversité Biologique, des scientifiques, et de plusieurs ministres chargé de l’environnement.

Au regard du rapport alarmant de la Plateforme Intergouvernementale de politique scientifique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES), qui précise que « environ un million d’espèces sont menacées d’extinction, 75 % du milieu terrestre est sévèrement altéré, plus de deux tiers du milieu marin est sujet à des impacts négatifs cumulatifs croissants et plus de 85 % de la surface des zones humides ont disparu », l’urgence à agir ne fait plus de doute.

Chacun peut d’ailleurs aisément le constater, le contexte mondial actuel est marqué par la crise sanitaire inédite du Covid-19, un virus d’origine animal qui prospère sur la déforestation et la destruction de l’habitat des animaux sauvages, mais aussi par les records de chaleur mondiaux ou encore les alertes scientifique face à la dégradation à un rythme inédit de la Nature.

D’où l’importance de la réunion d’hier, jeudi, consacrée à l’initiative « 30 % d’aires protégées d’ici 2030 », qui a été l’occasion de « mobiliser les acteurs atour de la préservation de la biodiversité et en faveur de la protection des écosystèmes afin de protéger la santé des populations humaines, assurer le bien-être collectif et préserver les générations futures », a indiqué le ministère gabonais de l’Environnement.

Pour son« patron », Lee White, cette initiative lancée par le Costa Rica et la France, représente un objectif ambitieux mais réaliste. « Cet objectif mondial de préserver 30 % d’aires protégées d’ici 2030 que nous devons nous approprier signifie s’engager ensemble, selon nos possibilités respectives, à atteindre un résultat dont nous bénéficierons tous ! La corrélation forte entre le changement climatique, la biodiversité et le bien-être humain ne peut plus être ignorée. C’est cette vague de destruction naturelle qui crée les conditions idéales pour la propagation des zoonoses telles que le Covid-19 », a déclaré le ministre, réputé pour son engagement de longue date en faveur de l’écologie.

Aujourd’hui, seuls 15 % des terres et 7 % des océans sont protégés. Lee White exhorte les gouvernements à aller plus loin de concert.« L’objectif de protéger 30 % des terres et des mers d’ici 2030 pour parvenir à limiter à 1,5 degré Celsius l’augmentation de la température causée par le changement climatique doit devenir notre cible commune », a-t-il déclaré.

Le Gabon, en pointe dans ce combat

Pour la communauté scientifique, la crise du Covid-19 n’est rien en regard de ce que pourrait être la crise écologique à venir. Conscient de cette menace, le Gabon, dont le territoire est recouvert à plus de 85 % par la forêt équatoriale, le deuxième poumon vert de la planète, a fait de la défense de la planète et de l’Accord de Paris sur la réduction des émissions de CO2 l’une des priorités de son action extérieure.

Ces trois dernières années, son président, Ali Bongo Ondimba, très impliqué sur le sujet, a présidé le Comité des chefs d’État et de gouvernement africains sur les changements climatiques (CAHOSCC). Et en décembre dernier à Madrid lors de la COP 23, c’est le Gabon qui a été désigné pour prendre la tête du Groupe des négociateurs africains sur le climat dans la perspective de la prochaine Cop 25. Un signe de reconnaissance de son engagement et de son activisme sur le sujet.
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