Hier, jeudi 28 mai, à l’occasion d’une réunion du Comité scientifique et du Comité technique et au lendemain d’une importante décision de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), les autorités gabonaises ont précisé leur doctrine quant à l’usage de l’hydroxychloroquine, couramment utilisé dans les traitements anti-paludéens, dans le cadre du Covid-19. En voici le compte-rendu officiel restitué en fin de journée par le Comité de riposte face au coronavirus.
Le ministre de la Santé a réuni ce (jeudi 28 mai) le Comité scientifique et le Comité technique à l’effet de solliciter leurs avis sur l’utilisation de l’hydroxychloroquine chez les patients atteints du Covid-19 au Gabon après les révélations de la revue scientifique « The Lancet » et la décision de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) d’interrompre les essais thérapeutiques en cours.
Au terme de cette réunion et au regard du nombre de plus en plus croissant, dans notre pays, de guérisons enregistrées de patients sous traitement à base d’hydroxychloroquine, il a été retenu que le traitement à base de chloroquine serait poursuivi avec précaution et que l’association Lopinavir/Ritonavir telle qu’indiquée dans le protocole thérapeutique national pourrait être une alternative à l’hydroxychloroquine en cas de nécessité. Aussi, bien qu’aucun cas de décès lié à l’hydroxychloroquine n’ait été notifié par les praticiens hospitaliers, il a été demandé au Comité scientifique de mener une étude chez des patients ayant pris de la chloroquine afin de savoir s’ils ont eu des problèmes de santé pendant la prise de ce traitement.
Il est vrai que certaines études doivent attirer notre attention et notre vigilance sur certains traitements, mais il est vrai aussi qu’en période d’épidémie, le choix du traitement est basé sur le bénéfice/risque. Pour l’instant, le bilan du traitement à base d’hydroxychloroquine est satisfaisant dans notre pays. Nous suivons toutefois avec vigilance l’évolution des informations scientifiques sur ce débat scientifique.