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Gabon: les effectifs pléthoriques de l’administration publique au révélateur de la Covid-19
Publié le mercredi 27 mai 2020  |  Gabon Media Time
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© Autre presse par DR
Quelques fonctionnaires gagnent petit devant le ministère de la Fonction publique en septembre 2018
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La situation économique actuelle marquée par une crise économico-sanitaire liée à la pandémie de Covid-19 et qui a obligé le gouvernement à prendre une série de mesures visant à limiter la propagation du virus dans le pays, a également permis de passer au crible la situation de l’emploi public. Au révélateur de cette crise qui nécessitera à court terme des ajustements, les effectifs de l’administration publique apparaissent aujourd’hui aussi pléthoriques qu’ostentatoires.

Avec près de 100000 agents publics officiellement recensés à fin décembre 2019 pour deux (2) millions d’habitants et une masse salariale de 688,9 milliards de FCFA, le Gabon dispose du ratio agent public par habitant le plus élevé au sein de la zone franc. Or, au regard des mesures de confinement imposées par le gouvernement qui limitent les déplacements des fonctions non essentielles, et révèlent par la même occasion le caractère pléthorique des agents de l’Etat, ce ratio apparaît plus que problématique.

En effet, pan le plus important de dépenses de fonctionnement exécutées à hauteur de 1095,3 milliards de FCFA de janvier à décembre 2019, les dépenses de personnels constituent plus que jamais un goulot d’étranglement pour des finances publiques amputées cette année de 700 milliards de FCFA de recettes en 2020. Ainsi, malgré une baisse de 1,7% en 2019, les dépenses liées à la masse salariale qui devront impérativement être honorées pour éviter une « grogne sociale », freineront la capacité de l’Etat à intervenir sur l’activité économique.

En conséquence, alors qu’une véritable stratégie de relance devra être mise en oeuvre notamment à travers des « mesures de soutien économiques, budgétaires, fiscales et monétaires » comme l’a souligné Mays Mouissi, le gouvernement devra sans aucun doute « faire des économies dans les dépenses de fonctionnement de l’État (…) réduire de façon significative le budget de certaines institutions privilégiées à commencer par la présidence de la République ».


En définitive, dans un contexte où la stratégie de relance économique nécessitera indéniablement de « sacraliser les dépenses d’investissements » afin d’atténuer le choc actuel et favoriser une relance en douceur de l’activité, les « décideurs » devront inéluctablement prendre des décisions fortes en tête desquelles la réduction du nombre de salariés. Étant constaté grâce à la Covid-19 que bon nombre d’entres eux sont loin d’être indispensables, « l’inévitable ajustement » annoncé par Raymond Ndong Sima devra donc être mis en place.
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