Entre augmentation du nombre de places dans les véhicules, réaménagement de l’heure du début du couvre-feu et retrait des check-point sur la voie aux heures ouvrables, le Syndicat libre des transporteurs terrestres au Gabon (Sylteg) propose au gouvernement de revoir ses mesures de restriction qui impactent le secteur des transports, et par conséquent les usagers.
Au Gabon, les transporteurs terrestres assurent que les mesures restrictives prises pour limiter la propagation du Coronavirus ont un impact négatif sur leur activité. Pour se maintenir et garantir leurs marges bénéficiaires, ils ont décidé d’augmenter les prix des trajets qu’ils avaient pourtant déjà augmentés bien avant cette crise sanitaire.
Les clients payent donc le lourd tribut, en dépensant jusqu’à trois fois plus. «Ils ont ajouté 100 et 200 francs CFA le tarif. Ceux qui habitent au Pk12, sont obligés de payer jusqu’à 500 francs pour se rendre à la Gare-routière ou partir de la Gare-routière en taxi-bus», a déclaré un usager. «Le gouvernement avait pourtant dit que les prix des transports ne devaient pas augmenter mais sur le terrain il n’y a aucun suivi. C’est nous qui payons car on est obligé de sortir pour aller au travail», a-t-il regretté.
«Notre position a beau être de ne pas augmenter les prix mais la réalité c’est que nous nous trouvons dans une situation d’augmentation forcée de prix compte tenue de la situation de survie dans laquelle se trouve le secteur des transports terrestres», s’est défendu le président du Syndicat libre des transporteurs terrestres du Gabon (Sylteg). Selon Jean Robert Menié, les mesures contraignantes liées à la réduction drastique du nombre de places dans les véhicules tout comme la réduction du temps de travail est à l’origine de cette situation. Pour lui, le passage de 4 à 2 passagers dans les berlines, et de 19 à 8 passagers dans les taxi-bus impactent négativement les bénéfices des transporteurs.
Pour ne pas asphyxier les usagers, et envisager un retour à la normale, le Sylteg propose au gouvernement d’augmenter le nombre de places dans les véhicules. «Par exemple dans les petites voitures, la distance d’un mètre est respectée à l’arrière du véhicule mais la même distance peut être respectée devant le véhicule. Nous demandons qu’on nous ajoute une place dans les petites voitures devant. Nous demandons également qu’on nous ajoute une place dans les taxis-bus devant», a indiqué Jean Robert Menié.
Le Sylteg appelle également à repousser l’heure du début du couvre-feu de 18h à 21h. «18h le début du couvre-feu ce n’est pas réaliste. A 18h, ça veut dire qu’en réalité nous ne pouvons travailler que jusqu’à 17h pour avoir le temps de rentrer chez nous», a-t-il expliqué. Le Sylteg souhaite tout aussi la levée des barrages aux heures autorisées de circulation et que les contrôles se limitent aux vérifications du respect des mesures décidées. Notamment, le port du masque et le respect du nombre de places. Pour le Sylteg, si le gouvernement prend en compte ces trois propositions, les prix des trajets repartiront à la normale.