La deuxième phase de l’opération de rapatriement des Gabonais bloqués à l’étranger en raison de la fermeture des frontières consécutive à la propagation du Covid-19, s’est achevée ce 24 mai avec le retour des compatriotes restés en France. Si tous les recensés n’ont pas regagné Libreville, le ministre gabonais des Affaires étrangères rassure, à la suite d’un communiqué de l’Ambassadeur du Gabon en France : les personnes n’ayant pu embarquer seront prioritaires sur les prochains vols.
L’opération de rapatriement des Gabonais bloqués à l’étranger, du fait de la fermeture des frontières adoptée un peu partout pour palier la propagation du Covid-19, s’est poursuivie avec le retour, le 24 mai, des Gabonais coincés en France. Malheureusement, une douzaine de personnes concernées par la toute dernière vague, au départ de la France, n’a pas pu prendre l’avion. Ce qui a fait réagir, outre l’Ambassade du Gabon en France, le ministre d’État en charge des Affaires étrangères, Alain-Claude Bilie-By-Nze.
Dans sa note, la chancellerie du Gabon à Paris indique que «l’opération de rapatriement des Gabonais en court séjour sur le territoire français et bloqués du fait de la fermeture des frontières suite à la pandémie du Covid-19, a bien eu lieu ce dimanche 24 mai 2020 par vol AF 4158 de la compagnie Air France». L’ambassade fait également remarquer que «sur une liste de 342 passagers communiquée hier soir à l’Ambassade Haute Représentation du Gabon en France, figuraient plus de 230 Gabonais dont une douzaine n’ont pu malheureusement embarquer pour Libreville».
Face à cette situation, la représentation diplomatique gabonaise explique que «l’Ambassadeur Haut Représentant, Flavien Enongoué, accompagné de trois de ses collaborateurs, a sollicité et obtenu des responsables d’Air France des explications sur ce problème, même si l’acquisition des billets ne relevait nullement du périmètre d’action et des compétences de l’Ambassade. Rapport sera immédiatement fait aux hautes autorités».
«Il importe par ailleurs de préciser, à toutes fins utiles, qu’en concertation avec la plupart des intéressés, l’Ambassade a consenti à mettre à leur disposition, séance tenante, un appui financier permettant à chacun de regagner sa Commune de résidence, principalement ceux parmi les 90 personnes qui étaient arrivées, la veille, de province et dont l’Ambassade avait pris en charge le transport et la nuitée d’hôtel au Mercure Roissy Charles de Gaulle», restitue l’ambassade non sans exprimer, à cette douzaine de compatriotes, «ses sincères regrets pour les désagréments occasionnés et reste disposée à relayer leurs légitimes préoccupations aux autorités compétentes».
Sollicité quant à ces Gabonais bloqués en France, le ministre d’État en charge des Affaires étrangères assure qu’il fera un bilan général une fois qu’il aura reçu, de l’ensemble des missions diplomatiques, les rapports sur ce qui s’est déroulé. Cependant, souligne-t-il, ces opérations de rapatriement sont «une première» pour le pays. «Le Gabon n’avait jamais organisé une telle opération. Les compatriotes arrivés aujourd’hui l’ont été grâce aux négociations, aux discussions que nous avons engagées avec les autorités françaises et Air France», a relevé le membre du gouvernement.
A propos de la douzaine de compatriotes n’ayant pas pu prendre le vol d’Air France, Alain-Claude Bilie-By-Nze rassure : «Nous espérons que dans le cadre d’une prochaine rotation, dont on discutera les termes, ces compatriotes seraient prioritaires». Au moins 1000 Gabonais ont été ramenés au pays à travers les deux phases de rapatriement.