Il ne se passe pas un jour sans qu'on en fasse état. Sur l'ensemble du territoire, une bonne partie des détenus dans les prisons est constituée des trafiquants de drogues. Le fléau prend de l'ampleur au fil des années. Autour de celui-ci s'est tissé un vaste réseau avec des tentacules dans l'ensemble des villes et départements que compte le Gabon.
Malgré les saisies sans fin des stupéfiants et les arrestations de plus en plus nombreuses des dealers par les forces de sécurité et de l'ordre, notamment l'Office central de lutte antidrogue (Oclad), ce trafic illicite se poursuit allègrement. Il continue sa mue, en intégrant presque toutes les couches de la société, les jeunes constituant aujourd'hui la principale victime du phénomène. Conséquence, nombreux sont sous l'effet de la drogue et s'illustrent par des comportements blâmables : vols, agressions sexuelles, braquages à main armée et bien d'autres actes répréhensibles.
Comment expliquer la persistance du mal, malgré la répression policière pour le juguler ? Le trafic aurait-il de solides soutiens qui empêcheraient son éradication ? Autant d'interrogations qui taraudent les esprits des uns et des autres.
Il semble que le trafic de drogue soit soutenu par des mains noires, et que l'activité rapporterait gros à beaucoup de personnes tout au long de la chaîne. D'aucuns finissent par devenir accros, en raison des bénéfices engrangés en la pratiquant,
Serait-ce le cas du jeune Cédric Apedo, qui vient de passer de vie à trépas, après avoir été, semble-t-il, torturé par les enquêteurs chargés de l'auditionner ?