L’opposant radical, connu pour ses diatribes anti-françaises, avait été placé en détention provisoire en juillet dernier pour trouble à l’ordre public après avoir bloqué la circulation devant l’ambassade de France et manifester avec virulence devant celle-ci. Il souhaitait que les autorités françaises reconnaissent ce qu’il estime être la victoire de Jean Ping a l’élection présidentielle de 2016.
Privat Ngomo peut remercier la justice gabonaise. Ce mercredi 20 mai, celle-ci a accédé à la requête de ses avocats qui demandaient sa mise en liberté provisoire. L’opposant radicale, connu pour sa virulence, avait manifesté le 12 juillet 2019 devant l’ambassade de France au Gabon pour que les autorités françaises reconnaissent ce qu’il estime être la victoire de Jean Ping lors de l’élection présidentielle de 2016.
C’est l’opposant lui-même qui l’a annoncé ce matin à travers une vidéo postée sur les réseaux sociaux. « Hier à 17 heures, le 20 mai 2020, j’ai été libéré provisoirement car le procureur a jugé que je pouvais comparaître libre le jour de mon jugement », s’est félicité Privat Ngoma dans cette vidéo. Le procureur de la république près du tribunal de Première instance de Libreville, André Patrick Roponat, aurait ainsi « répondu favorablement à la requête de mes avocats », indique-t-il.
De source judiciaire, on rappelle que si Privat Ngomo avait été placé en détention préventive, c’est en raison d’un trouble grave à l’ordre public, une infraction passible de lourdes sanctions pénales, et non pour de prétendues raisons politiques, comme l’affirment fallacieusement ses soutiens. « Dans un état de droit, au Gabon comme ailleurs, la liberté d’expression ne saurait être absolue », rappelle un magistrat.