NEW YORK (Nations Unies), 18 mai (Xinhua) -- Alors que les pays commencent à assouplir les restrictions dues à la pandémie de COVID-19, un groupe d’experts des droits de l’Homme des Nations Unies appelle les gouvernements et les entreprises à veiller à ce que tous les travailleurs soient protégés contre l’exposition au coronavirus.
"On ne peut se passer d’aucun travailleur. Chaque travailleur est essentiel, quelle que soit la catégorie qui lui est appliquée par les États ou les entreprises. Chaque travailleur a le droit d’être protégé contre l’exposition aux dangers sur le lieu de travail, y compris le coronavirus", soulignent les experts.
"Nous sommes préoccupés par le nombre de travailleurs en première ligne qui n’ont pas reçu une protection adéquate pendant les phases aigües de la contagion dans divers pays et secteurs économiques." Et tandis que les gouvernements continuent de réduire les restrictions et que les travailleurs commencent à retourner au travail, le groupe d’experts des droits de l’Homme des Nations Unies exhorte tous les États et toutes les entreprises à veiller à ce que des mesures préventives et de précaution soient en place pour protéger chaque travailleur.
Les experts se disent également profondément préoccupés par le risque disproportionné présenté aux travailleurs à faible revenu, aux minorités, aux migrants, aux personnes âgées et à ceux qui ont des problèmes de santé préexistants, aux femmes, ainsi qu’au secteur informel et à ceux de l’économie des spectacles.
"Nous exhortons les États et les entreprises à travailler avec les syndicats et les autres représentants des travailleurs pour garantir la mise en place des garanties nécessaires", ajoutent-ils.
Le groupe d’experts des droits de l’Homme des Nations Unies se félicitent des discussions en cours sur l’inclusion du droit à un travail sûr et sain en tant que droit et principe fondamental de l’Organisation internationale du travail (OIT), à la suite de leur appel à la Conférence internationale du Travail en 2019. Cependant, ils exhortent l’organe directeur de l’agence onusienne à reconnaître ce droit sans plus attendre, ainsi que d’autres droits de l’Homme internationalement reconnus.
"Nous exprimons notre respect et notre admiration aux travailleurs en première ligne de cette pandémie, fournissant des soins de santé, de la nourriture, de l’eau, des installations sanitaires et d’autres biens et services nécessaires, et nos condoléances aux familles de ceux qui ont perdu des êtres chers dans un tel service", disent les experts.
"Notre message d’aujourd’hui est simple, mais crucial : chaque travailleur doit être protégé, quoi qu’il arrive", concluent les experts des droits de l’Homme de l’ONU.
Onze pays européens s’accordent sur les conditions de la réouverture de leurs frontières
LISBONNE, 18 mai (Xinhua) -- Les ministres des Affaires étrangères de onze pays européens se sont mis d’accord lundi sur les conditions de réouverture de leurs frontières et de rétablissement de la liberté de circulation des citoyens européens, selon une déclaration conjointe publiée par le portail diplomatique portugais.
Réunis par vidéoconférence, des représentants d’Allemagne, d’Autriche, de Bulgarie, de Chypre, de Croatie, d’Espagne, de Grèce, d’Italie, de Malte, du Portugal et de Slovénie se sont concertés pour rétablir "la liberté de mouvement et de circulation dans l’Union européenne" (UE), selon le texte.
Sur la base des principes de proportionnalité et de non-discrimination, les ministres sont convenus que, malgré la pandémie actuelle de COVID-19, l’Europe doit aller plus loin.
La réunion a défini "l’étude des mesures de contrôle aux frontières, la reprise des services de transport et de connectivité, en plus du redémarrage progressif des services touristiques et des protocoles sanitaires dans les établissements hôteliers", précise la déclaration.
L’ouverture se fera par étapes, coordonnée entre les États membres de l’UE et sera progressive afin "d’éviter le risque qu’une augmentation des infections échappe à tout contrôle".
Le texte mentionne par ailleurs que les pays se sont associés pour travailler à une "compréhension commune des normes et procédures sanitaires de manière progressive".
"Nous demandons instamment à l’industrie du tourisme et aux acteurs privés concernés de profiter des prochaines semaines pour prendre les mesures préventives appropriées afin de pouvoir protéger les voyageurs dès que la liberté de mouvement et de voyage sera rétablie".
"Même si la situation concernant la pandémie est différente dans chaque pays, notre objectif est de nous coordonner afin de rétablir la liberté de mouvement pour pouvoir voyager en toute sécurité", ont ajouté ces pays européens dans leur déclaration.