Les faussaires auraient effectué 8 000 transactions et se seraient servis d’environ 2 000 cartes depuis le Mexique.
Au cours de la période allant du 6 au 14 mai dernier, la Banque internationale pour le commerce et l’industrie du Gabon (BICIG) s’est vu dérober 200 millions de F à la suite de 8 000 transactions frauduleuses effectuées au moyen de 2 000 cartes depuis le Mexique. L’information a été portée à l’attention du public ce lundi par la banque elle-même à travers un communiqué. «La fraude de type monétique a débuté le 6 mai avant d’être stoppée le 14 mai. Elle a pu être identifiée suite à des réclamations de la part de clients. Elle aurait été opérée depuis le Mexique selon les premières investigations. Elle porte sur environ 2 000 cartes et 8.000 transactions pour un montant total de 200 millions», annonce-t-elle. «Nos équipes techniques en relation avec notre partenaire monétique et le groupe VISA, ont pu identifier les cartes et les transactions frauduleuses concernées afin de circonscrire définitivement l’incident », poursuit-elle. Celle-ci assure avoir procédé au «remboursement intégral des montants dès ce lundi 18 mai 2020». «Aucun client ne subira un préjudice, toutes les opérations frauduleuses déjà débitées seront remboursées à partir du 18 mai sans attendre la réclamation du client», souligne un responsable de la BICIG.
Au sein de la banque, l’on signale que«1200 clients ont été débités pour 113 millions sur leurs comptes BICIG. Les 800 autres n’ont pas été débités, la BICIG ayant pu suspendre depuis le 14 mai les opérations frauduleuses avant leur comptabilisation». Dans le but de se mettre à l’abri d’autres attaques frauduleuses ultérieures, la BICIG dit avoir pris des mesures draconiennes comme le blocage de la possibilité d’effectuer des transactions avec la piste magnétique des cartes à l’origine de la fraude.
Cette situation intervient alors que la branche Afrique centrale du groupe de l’Ivoirien Bernard Koné Dossongui envisage de reprendre les 47,04 % des actions historiquement détenues par BNP Paribas et rachetées en mars par le Fonds gabonais d’investissement stratégiques (FGIS).