La barre des 1 000 cas de patients testés positifs au nouveau coronavirus a été franchie. Et ce, alors que le pic épidémiologique est loin d'être atteint. En atteste l'actuelle phase de contamination communautaire.
Sans vouloir jouer les oiseaux de mauvais augure, il est à prévoir, dans les prochains jours, une augmentation exponentielle y relative sur l'ensemble du territoire national. Si l'on s'en tient à la conférence de presse, tenue à l'immeuble Arambo du Comité de pilotage du plan de veille et de riposte contre le Covid-19 (Copil-Covid), l'épidémie à coronavirus est déjà présente dans les provinces de l'Estuaire, du Haut-Ogooué, du Moyen-Ogooué, du Woleu-Ntem et de l'Ogooué-Maritime.
Une situation qui ne laisse pas indifférents les acteurs politiques. C'est le cas de Dieudonné Minlama Mintogo, président d'"Ensemble pour la République" (EPR), une formation se réclamant du "Centre". Le leader d'EPR estime que le gouvernement doit revoir sa copie, dans le cadre de cette lutte contre ce "tueur invisible". "L’heure est grave. Le temps n’est plus, ni à la spéculation, ni à l’hésitation : il faut agir et vite. Un changement radical des méthodes, des hommes et des moyens s’impose à nous", a-t-il récemment affirmé sur sa page Facebook.
Ne se limitant pas à la critique stérile ou à des querelles politico-politiciennes, ce dernier, tout en appelant au changement de paradigme, a formulé des propositions plus ou moins plausibles. "Je demande : une reprise en main de la riposte par le président de la République ; une refonte en profondeur du gouvernement et du Copil ; une redéfinition globale de la stratégie de riposte ; une mobilisation totale de toutes les forces vives de la nation autour d’une réelle Union sacrée ; une évaluation sans complaisance de la première phase du programme", a-t-il déclaré.