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Gabon : « La migration du Covid-19 à l’intérieur du pays est due aux populations qui continuent de se déplacer sans respect des mesures barrières » (Dr Guy-Patrick Obiang Ndong)
Publié le vendredi 15 mai 2020  |  LaLibreville.com
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© Autre presse par DR
Chef de secteur : Des Gabonais veulent le poste au marché de Mont-Bouët
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C’est ce qu’a souligné le porte-parole du Comité de pilotage contre le Covid-19 jeudi 14 mai lors de son point de presse quotidien.

« La situation de l’épidémie de Covid-19 dans notre pays montre une progression de la maladie dans certains départements en dehors des capitales provinciales. Ce phénomène est notamment lié aux multiples mouvements des populations dans un contexte de transmission communautaire », a déclaré le Dr Obiang Ndong.

« Dans la province du Haut-Ogooué, en dehors de Franceville, les villes de Mvengué, Moanda et Mounana sont désormais touchées. Dans la province du Moyen-Ogooué, nous avons enregistré un premier cas dans la ville de Makouké », a poursuivi le porte-parole du Copil Covid.

Et celui-ci d’indiquer que « la migration du Coronavirus dans les départements qui jusque-là étaient épargnés, est due aux mouvements des populations qui continuent à se déplacer d’une région à une autre sans respect des mesures barrières ».

Depuis, deux semaines environ, le nombre de cas testés positifs au Covid-19 au Gabon a fait « un bon », selon les termes mêmes du Dr Guy-Patrick Obiang Ndong. Si cette statistique inquiétante s’explique en partie par la montée en flèche du nombre de tests quotidiens (plus de 800 dans la seule journée d’hier contre à peine plus de quelques dizaines mi-mars au moment de l’apparition du virus dans le pays), elle s’explique avant tout, selon les épidémiologistes par le relâchement des comportements et le non respect des gestes barrières comme le fait de ne pas porter un masque dans l’espace public ou encore de ne pas respecter un à deux mètres de distance entre chaque individu.

« Les gens se baladent sans masques, au marché, beaucoup n’en portent pas, ils s’agglutinent autour des étals », témoigne un mère de famille vivant dans le 5ème arrondissement de Libreville, l’un des plus touchés par l’épidémie. « A 30 cas , c’était déjà la panique. Aujourd’hui 1000 cas et tout le monde vit comme si nous étions passé de 30 à 15 », déplore de son côté le photographe Zima sur son compte Twitter.

Beaucoup de Gabonais prennent encore avec trop de légèreté le virus

Pourtant, l’application des gestes barrières, ainsi que des mesures d’hygiène (se laver fréquemment les mains notamment), est d’autant plus nécessaire qu’une récente étude vient de montrer que le Covid-19 pourrait bien se transmettre non seulement par la toux ou l’éternuement mais même par la parole. En effet, les micro-gouttelettes de salive générées par la parole peuvent rester suspendues dans l’air d’un espace fermé pendant plus de dix minutes, selon une expérience publiée ce mercredi dans la revue PNAS, qui souligne le rôle probable de ces micro-gouttelettes dans la pandémie.
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