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[Covid-19] Face aux chiffres du Gabon : la piste des tests contaminés
Publié le jeudi 14 mai 2020  |  Gabon Review
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© Autre presse par DR
Coronavirus: au Mali, un laboratoire pour décontaminer les tests
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Des tests contaminés en Espagne, en Grande-Bretagne et au Canada. Des animaux et des fruits testés positifs au Covid-19 en Tanzanie… Face à la progression exponentielle de la pandémie du nouveau coronavirus au Gabon, pourquoi l’hypothèse d’une défectuosité des écouvillons n’y serait-elle pas abordée ? Par souci de la santé des Gabonais, le Copil ne pourrait-il pas entreprendre de faire expertiser, dans la marge de tolérance, un lot de tests ?

Explication officielle : au Gabon l’explosion soudaine des cas de contamination au Covid-19 serait due, entre autres, à l’intensification des tests. Les chiffres du Gabon déjouent toutes les explications livrées ces derniers temps par les scientifiques et autorités intellectuelles mondiales pour expliquer la résistance de l’Afrique et le fiasco des annonces d’hécatombe sur le continent noir. Avec un taux de croissance de la pandémie de 6,7%, selon certains monitorings européens, le cas du Gabon devrait commencer à inquiéter en effet. Le Copil pointe régulièrement du doigt le non-respect des gestes barrières, mais nombreux s’interrogent également sur la fiabilité des tests effectués dans le pays. Le Copil Gabon a-t-il pensé un seul instant à contrôler les écouvillons utilisés ? Plus simplement, a-t-on la garantie des cotons-tiges ou bâtonnets ouatés servant actuellement aux prélèvements dans les cavités nasales ?

Tests contaminés en Espagne, en Grande-Bretagne et au Canada

Ces objets ont déjà été suspectés dans certains pays industrialisés. Le 28 mars dernier, Radio France internationale (RFI) annonçait qu’en Espagne, 8 000 tests sur un stock commandé en Chine «n’étaient pas efficaces», précisant qu’ils pouvaient «parfaitement donner négatif un individu qui serait contaminé par le Covid-19». Un autre média, Ouest-France, indiquait, le 2 avril, des tests «infectés par… le Covid-19 lui-même» en Grande-Bretagne.

Le même jour, la télévision française CNews informait qu’un lot de tests commandé par le Royaume-Uni à «un laboratoire Luxembourgeois aurait été contaminé par le coronavirus lui-même.» Il en a été de même au Québec où Radio-Canada a informé, le 22 avril, que «des milliers d’écouvillons commandés par Québec pour dépister la Covid-19 se sont avérés potentiellement contaminés». Dans le Manitoba, une province de ce pays nord-américain, «8800 tests étaient contaminés, selon le ministère de la Santé», précisait Radio-Canada.

Chèvre, papaye et carburant testés en Tanzanie

Si le président tanzanien, John Magufuli, est connu pour avoir minimisé la menace du coronavirus et mis en doute la réalité des chiffres de la pandémie, il a surtout défrayé la chronique en faisant tester, dernièrement, des fluides de chèvre, de caille et de papaye. Ces prélèvements sont revenus positifs au Covid-19. Si l’affaire a de quoi faire rire, elle ne s’inscrit pas moins dans la même veine : les tests douteux.

Plus sérieusement, qu’ils soient commandés en Chine (cas de l’Espagne) ou en Europe (cas du Royaume-Uni), la garantie des tests n’est pas systématique. Si l’énorme volume des commandes en ce moment et la suractivité des laboratoires et leurs usines peuvent expliquer les erreurs de fabrication, aucune autre explication n’a été envisagée par les médias ou les autorités des pays concernés par la contamination des écouvillons.

Quid du Gabon ?

Évidente, une question se pose alors : si c’est possible en Occident, pourquoi le Gabon ne pourrait-il pas, par hasard, avoir reçu des tests contaminés ou faussant les résultats ? Par souci de protection des Gabonais, le Copil Gabon ne pourrait-il pas entreprendre de faire expertiser un lot suffisant de tests ? En l’occurrence, le pays dispose d’assez de laboratoires pouvant s’y atteler, notamment le Centre international de recherches médicales de Franceville (CIRMF), de niveau P4 (le top niveau) certifié par l’OMS, et le Centre de recherches médicales de Lambaréné (Cermel) de niveau P3.

Si, au début de la pandémie, nombreux à travers le monde appelaient l’Afrique à se préparer au «pire», y annonçant «des millions de morts», les faits ont démenti ce catastrophisme. Le continent a pour avantages la jeunesse de sa population, facteur largement partagée par les scientifiques, atténuant l’impact de la pandémie ; le sevrage séculaire de ses populations aux antipaludéens, notamment à la quiquine et ses dérivés ; les expériences des tragédies sanitaires antérieures comme Ebola ; et un climat chaud, rarement inférieur à 15 °C, rendant la maladie moins stable ou «plus aisé (à) contenir», selon de nombreuses autorités scientifiques dont le médecin virologue Denis Chopera. Autant de facteurs aujourd’hui contredits au Gabon avec le passage du pays à la phase 4 de la pandémie, poussant le Japon à le classer au 2ème niveau le plus élevé de la calamité.

Il se passe résolument «quelque chose», pour parler comme le président tanzanien John Magufuli, estimant pour son pays qu’«il est possible qu’il y ait des erreurs techniques ou que les réactifs importés aient des problèmes.» Et si le Copil empruntait cette hypothèse ?
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