Créée en 2003, la Société d’exploitation du transgabonais a vu son chiffre d’affaires se hisser à hauteur de 78,1 milliards de FCFA l’année dernière.
Les accidents et déraillements qui ont parsemé l’exercice 2019 de la Setrag, qui ont notamment conduit à la démission en juin dernier de son directeur général Patrick Claes, n’ont pas altéré les performances de l’unique opérateur ferroviaire, tant en ce qui concerne le transport de personnes que de marchandises, dans le pays.
C’est ce qu’indique la dernière note de conjoncture élaborée de la direction générale de l’économie et de la politique fiscale (DGEPF). Le volume global de marchandises (fret) acheminées pas rails a progressé de 22,7 % pour s’établir à environ 7,2 millions de tonnes, contre 5,8 millions de tonnes en 2018. Une évolution que la DGEPF explique par le dynamisme de l’activité minière (le volume transporté du seul manganèse est passé de 4,9 à 6,3 millions de tonnes, soit une hausse de 26,3%) et de l’industrie du bois, notamment les bois débités conteneurisés.
Si le nombre de passagers transportés a, lui, accusé une légère baisse de 1,9 % à 321 920 voyageurs contre 328 222 en 2018, au final, tout cumulé, le chiffre d’affaires consolidé de la Setrag ressort à 78,1 milliards de FCFA à fin décembre 2019 contre 67,7 milliards l’année précédente, soit une augmentation de 15,4 %.
Malgré ces solides performances, le management de la Setrag est loin de pavoiser. L’exercice 2020 risque fatalement d’être moins bon que le précédent, la crise du Covid-19 ayant entraîné une contraction de l’activité et contraint les autorités à prendre des mesures de confinement, interdisant ainsi le transport de passagers de la capitale, où se concentre près d’un tiers de la population du pays, vers les provinces, avant un rebond attendu en 2021.
Pour rappel, la Setrag, créée en 2003, est une filiale du groupe minier et métallurgique français Eramet. Elle exploite en qualité de concessionnaire pour une durée de 30 ans la voie ferrée sur un linéaire de 648 Km entre Owendo-Virié et Franceville, qui traverse cinq provinces et dessert 24 gares.