Libreville, La direction de la compagnie de transport public dément les allégations de mauvais traitement du personnel répandues sur la toile.
Depuis quelque temps, les réseaux sociaux abondent de rumeurs selon lesquelles les agents de Trans’Urb sont mal payés ou ne le sont même pas du tout. Face à ces allégations mensongères, la direction de la jeune compagnie de transport public est sortie de sa réserve pour apporter quelques clarifications. «C’est totalement faux !», rétorque le directeur d’exploitation.
A en croire Loïc Alévinat, «le personnel de Trans’Urb a été embauché à partir du 11 avril. A la date d’aujourd’hui, nous avons donc tout juste un mois d’exercice. A leur demande, le personnel est payé de façon hebdomadaire. Quelques chauffeurs ont été renvoyés pour faute lourde due au non respect de certaines règles de travail, notamment celles relatives à la conduite en milieu urbain, après avoir été dûment indemnisés». «Certains d’entre eux, une infime minorité, ont raconté des choses fausses tant sur le principe que sur le montant des rémunérations. C’est un véritable tissu de mensonges», poursuit la source.
D’après ce responsable, «le paiement à la semaine répond, c’est important, à une revendication du personnel. Les agents travaillent sept jours et sont payés pour leurs sept jours de travail et ainsi de suite. Or, on a voulu sciemment confondre l’opinion en présentant le montant du salaire hebdomadaire sur les réseaux sociaux comme s’il s’agissait du salaire hebdomadaire. D’où cette rumeur selon laquelle les chauffeurs de Trans’Urb seraient mal payés. C’est un procédé honteux». Le directeur de l’exploitation tient à préciser que ces voix discordantes sont marginales. «Pour l’écrasante majorité des chauffeurs, il n’y a aucun problème. Bien au contraire», souligne-t-il.
Une position que ne démentent pas certains employés. «Je suis très satisfait des conditions de travail, notamment du salaire», affirme Jean Méry, chauffeur à Trans’Urb. «Je n’ai jamais eu de problème de salaire depuis le premier jour», poursuit Christian Mouity Ibinga. «A chaque fois, j’ai été payé en temps et en heure du montant convenu. Quand il y a des problèmes, c’est réglé par nos chefs et cela se passe dans de bonnes conditions», lance ce dernier.
Cette polémique basée sur une fausse information est d’autant plus regrettable qu’elle intervient dans un contexte, marqué par l’épidémie de Covid-19 pour laquelle les chauffeurs de Trans’Urb sont eux aussi en première ligne. Leur service étant essentiel, les autorités ont décrétés la gratuité des transports publics, ce qui a supposé, notamment de la part de Trans’Urb, un effort important d’adaptation.