Confrontés à une crise, les pouvoirs publics se doivent de réagir avec célérité et promptitude. C’est sans doute là toute la pertinence du texte porté et défendu, le week-end écoulé, par le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur, Lambert-Noël Matha, devant les deux chambres du Parlement.
En ce sens que, comme qui dirait, le gouvernement se retrouve désormais les mains beaucoup plus libres. Vu que dans l’ancien dispositif législatif, il était tenu d’obtenir l’autorisation du Parlement pour faire face efficacement à une situation d’urgence sanitaire. Ce qui constituait, d’une certaine manière, une forme de lourdeur dans la chaîne de réaction du gouvernement. Et d’ailleurs, d’aucuns n’ont pas manqué de relever cet aspect lors de l’apparition des premiers cas de Covid-19 dans notre pays, en plus des autres griefs formulés, à tort ou à raison, à son encontre.
Quoi qu’il en soit, pour ainsi dire, le gouvernement est désormais face à ses responsabilités. Il ne pourra plus arguer d’un quelconque ralentissement ou d’une ’’dénaturation’’ de son action et ambition, du fait des députés et sénateurs.
Avec l’adoption de ce texte, la procédure d’action et de réaction du gouvernement face à une catastrophe sanitaire est considérablement simplifiée et allégée. Ce faisant, l’équipe gouvernementale semble avoir tiré un des tout premiers enseignements de cette crise sanitaire.