Le Centre gabonais de recherche en éthique et santé et Société (Cegares) a proposé, le 7 mai à Libreville, que la médecine traditionnelle soit enseignée de l’école primaire à l’université. Une proposition qui implique l’introduction des langues maternelles dans les écoles.
Faire émerger une nouvelle classe de Gabonais au fait des vertus de la médicine traditionnelle. Tel est le rêve du Centre gabonais de recherche en éthique et santé et Société (Cegares) qui a proposé, le 7 mai à Libreville, que la médecine traditionnelle soit enseignée de l’école primaire à l’université.
La médecine traditionnelle peut être définie comme la somme totale des connaissances, compétences et pratiques reposant sur les théories, croyances et expériences propres à une culture. Celles-ci sont utilisées pour maintenir les êtres humains en bonne santé et pour prévenir, diagnostiquer, traiter et guérir des maladies physiques et mentales.
«Il faut valoriser les connaissances gabonaises et les enseigner de l’école primaire à l’université», a affirmé le cofondateur du Cegares sur Gabon 1re. Selon Simon-Pierre Mvone-Ndong, ces enseignements passent par l’apprentissage des langues maternelles. «Comment expliquez-vous qu’un jeune gabonais ne sache pas parler sa langue maternelle ? Il faut réintroduire les langues maternelles à l’école, car elles sont un véhicule de savoir, de connaissance : c’est un dialogue avec l’environnement et soi-même», a suggéré ce docteur en philosophie de la médecine, chercheur à l’Institut de recherches en sciences humaines (IRSH).
La proposition du Cegares a été faite dans le cadre de la sollicitation, par le gouvernement, des experts en médecine traditionnelle et chercheurs, en vue d’apporter leur savoir-faire dans la riposte contre le terrible coronavirus.