Le président du Rassemblement espoir pour le peuple (REP, centriste), Aimé Régis Renombo, a dans une tribune libre, salué l’action sociale et concrète de Coordonateur général des affaires présidentielles Noureddin Bongo Valentin, laquelle contribue, selon lui, au-delà de toute polémique stérile, à donner du baume au cœur aux populations en difficultés sociales durant cette crise sanitaire du Covid-19. Voici l’intégralité de son libre propos.
« Le ventre qui a faim se moque de savoir quel est la couleur politique du donateur.
Si quelqu’un l’ignore, c’est qu’il est repus.
J’ai grande peine à comprendre la polémique inutile suscitée par l’élan de solidarité manifesté comme d’autres par Noureddin, par ailleurs Coordinateur général des affaires présidentielles à l’endroit de ses compatriotes.
S’il est vrai que la coordination générale des affaires présidentielles n’est pas une institution puisque c’est le fond du débat, il n’en demeure pas moins qu’en raison de l’état de nécessité et des périls à éviter, le CGAP a laissé parler son cœur.
Est- il besoin de rappeler ici ce qu’est l’état de nécessité en droit?
Il s’agit d’un principe juridique qui autorise une action, même illégale pour empêcher la réalisation d’un dommage plus grave.
L’ironie veut justement que l’arrêt qui consacre cette jurisprudence concerne une mère de famille qui, pour échapper à la faim avait volé du pain pour se nourrir elle et ses enfants. La justice l’avait relaxée.
Il en est de même pour le sapeur- pompier qui viole le domicile pour éteindre le feu et sauver des vies.
Et comme chacun le sait, il faut dans ces cas là que le danger à éviter présente deux caractéristiques; il doit être actuel ou imminent et il doit être réel.
En clair, le péril à éviter en ces temps de confinement est la pénurie de nourriture pour les populations et ce péril est non seulement actuel mais il est aussi bien réel.
Il ne fait par ailleurs l’ombre d’aucun doute que ce péril est bien plus grave que le juridisme constaté voir fondé dont certains se servent pour alimenter leur diatribe.
Nos compatriotes qui souffrent de faim se moquent bien de savoir d’où vient l’aide, du moment que nos fils, nos filles, nos mères et nos vieillards ne s’endorment pas le ventre vide.
Ayant un profond respect pour la représentation nationale, je pense humblement qu’en plus des missions de représenter, de légiférer et de contrôler, chaque député est investi d’une mission voir d’une obligation de porter aide et assistance aux populations de sa circonscription électorale aussi bien en temps de paix mais plus encore en temps de crise grave comme c’est le cas en ce moment.
C’est donc à votre cœur et à votre capacité à transcender les querelles politiciennes pour ne considérer que l’intérêt des populations, que le CGAP, il me semble, a demandé et non exigé votre appui.
Votre proximité avec les populations eut égard au fiasco de la banque alimentaire était sollicité.
Le Rassemblement Espoir pour le Peuple (REP) salue l’élan de solidarité du CGAP ainsi que la générosité de tous les donateurs.
Notre grande érudition et nos mémorables diplômes aux noms imprononçables ne doivent jamais nous faire oublier que toutes les institutions et tous les pouvoirs n’ont qu’un seul but : Servir l’homme.
Et si le premier des droits est le droit à la vie, celui qui lui est consubstantiel est le droit de se nourrir.
Le droit est au service de l’homme, pas l’inverse.