Covid-19 : 50 médecins et 100 paramédicaux formés

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Publié le jeudi 30 avril 2020 | Gabon Review

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L’Ecole d’application des services de santé militaire de Libreville (EASSML) a abrité, une rencontre de coopération entre le Gabon et la France, notamment dans le domaine de la santé militaire

L’Ecole d’application des services de santé militaire de Libreville (EASSML) a abrité, le 29 avril, une rencontre de coopération entre le Gabon et la France, notamment dans le domaine de la santé militaire. Il était question de faire le point sur le Projet d’appui au secteur de la santé lancé il y a un mois et de valider la sortie de la première cohorte de médecins et paramédicaux formés pour la prise en charge des cas de Coronavirus en réanimation.

La coopération entre le Gabon et la France a été au cœur de la séance de travail du 29 avril 2020, entre des responsables des ministères de la Santé, de la Défense nationale et de l’ambassade de France au Gabon, appuyés de ceux de l’Agence Française de développement (AFD). Elle s’est appesantie sur la remise des parchemins aux médecins, infirmiers civiles et militaires ayant suivi des formations dans la prise en charge des cas graves de Covid-19 en réanimation. Cette réunion a également porté sur le point d’étape de l’aide d’urgence sanitaire que l’Agence française de développement (AFD) et la Mission de sécurité et de défense de l’ambassade de France ont lancé il y a un mois.

Cette aide est issue de la réorientation du Projet d’appui au secteur de la santé (Projet Pass2) pour faire face à la pandémie de Covid-19 qui touche le Gabon. Le médecin général Alain Puidupin, directeur des Etudes à l’EASSML a précisé qu’il s’agit «de la réorientation du fonds qui était destiné à un projet du ministère de la Santé, soutenu par l’Agence française de développement de telle manière qu’on puisse faire face à l’urgence Covid».

«Cette urgence Covid consiste, pour ce projet, à prendre en charge les patients Covid graves. C’est-à-dire renforcer les capacités de réanimation pour faire face aux nombreux cas que l’on pense avoir à prendre en charge. On renforce avec des équipements, c’est-à-dire la capacité de traiter 60 patients dans la réanimation, pendant trois semaines, et avec tous les autres équipements, respirateurs, tout ce qui permet de traiter un patient en réanimation (les appareils, les consommables et les médicaments)», a précisé le médecin général Alain Puidupin.

Pour le directeur de cabinet du ministre de la Santé, Tiri jean Paul, la réorientation de ce projet s’inscrit dans le plan de riposte sanitaire contre le Covid-19 et répond à plusieurs besoins identifiés dont la formation des médecins et des personnels paramédicaux, l’achat et l’installation d’équipements médicaux. «Les commandes sont en cours», a-t-il dit, espérant que ces investissements permettront, au final, l’accès à des soins de santé de qualité à l’ensemble des Gabonais.

La directrice de l’AFD pour le Gabon, Laetitia Dufay a, quant à elle, rappelé que «cette aide a été pensée, validée et mise en œuvre en un temps record, parfaitement adaptée à une situation de crise». Elle a par ailleurs salué et félicité le personnel médical qui s’est porté volontaire pour suivre ces formations et assurer la prise en charge des patients atteints du Covid-19.

L’ambassadeur de France au Gabon, Philippe Autié, et toute la délégation a pu voir ce qui se fait en termes de formation dans cette école et dans les conditions de simulation proches de la réalité. En remettant les parchemins à la première cohorte du personnel formé, il a remercié les parties prenantes dans cette opération et salué l’excellente de la coopération entre son pays et le Gabon.

Ce sont 50 médecins, 100 paramédicaux qui sont formés, parce qu’il va falloir démultiplier les moyens et les efforts pour faire face à cette maladie. «Aux côtés des médecins et réanimateurs séniors qui sont spécialistes, il y aura donc des assistants, des gens qui sont urgentistes, déjà sensibilisés aux techniques et qui vont apprendre à les assister, prendre le relais de temps en temps afin qu’il n’y ait pas d’épuisement des forces des soignants», a expliqué le médecin général Alain Puidupin.

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