Le président gabonais entend soumettre à la réflexion de ses pairs de la sous-région la demande d’annulation de la dette africaine et la modernisation de certaines procédures à la Banque des Etats de l’Afrique centrale.
Le président gabonais reste préoccupé par les affres causées par la pandémie du Coronavirus sur les économies de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) en particulier et de l’Afrique en général. Tout comme Ali Bongo Ondimba est aussi soucieux de la modernisation de certaines procédures à la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC). Le numéro un gabonais envisage de porter ces deux projets à l’attention de ses homologues de la sous-région dans les prochains jours afin d’adopter une position commune et mener une action coordonnée.
Au cours de son échange avec la presse lundi à Libreville, le Premier ministre, chef du gouvernement a fait cette importante annonce. «Le Gabon est favorable et plaide pour une annulation de la dette des pays africains sans distinction de catégorie», a souligné Julien Nkoghe Bekale. Visionnaire, Ali Bongo Ondimba pense qu’une telle mesure va permettre davantage non seulement aux économies africaines d’affronter efficacement cette pandémie, mais de mieux gérer l’après-crise sanitaire. «L’annulation pure et simple des échéances de dette par les partenaires bilatéraux et multilatéraux serait une bouffée d’oxygène significative pour amortir le choc de cette crise et assurer la relance de l’économie», a expliqué M. Nkoghe Bekalé.
Le Gabon aimerait également que la BEAC joue davantage le rôle de catalyseur de l’économie sous-régionale en modernisant par exemple certaines de ses procédures. «Le gouvernement gabonais souhaite que [celle-ci] joue un rôle plus important en proposant des mécanismes de soutien aux États qui ont cours dans d’autres zones monétaires, tels que le rachat d’une partie des titres publics émis sur le marché financier sous-régional ou un retour momentané aux avances statutaires», a ajouté le Premier ministre, chef du gouvernement.