Fiasco, le mot est lâché. Pour de nombreux habitants du Grand Libreville, ce vocable résume parfaitement l'application des mesures d'accompagnement destinées à les soulager des difficultés générées par le Covid-19, deux semaines après la mise sous cloche de la capitale gabonaise et ses environs.
D'autant que, selon eux, il se dégage comme une odeur d'impréparation, de précipitation et de confusion autour de la matérialisation de la gratuité des loyers, de l'eau, de l'électricité, et dans la distribution des kits alimentaires ou le soutien aux entreprises.
Conséquence : un peu partout, les populations pestent contre le gouvernement, responsable de leurs malheurs. Avec ceci que, dans plusieurs quartiers de la capitale gabonaise, les locataires doivent affronter le courroux de leurs bailleurs, bien décidés à ne pas voir l'Etat s'acquitter du paiement de leurs loyers. Quand, dans le même temps, de nombreux habitants, ventres vides, manifestent leur mécontentement, pour réclamer de la nourriture.
C'est dire que, quinze jours après le confinement du Grand Libreville, de nombreux habitants n'ont pas encore perçu l'once d'une mesure d'accompagnement. D'où leur volonté de voir l'équipe gouvernementale rectifier le tir et procéder à des réajustements nécessaires. D'autant plus qu'après la prorogation de l'état d'urgence, sauf changement extraordinaire de circonstances, il est plus que probable que le confinement de la capitale gabonaise et ses environs soit reconduit.