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Gabon: privés de salaire depuis plusieurs mois les écogardes menacent de suspendre leurs activités
Publié le lundi 27 avril 2020  |  Gabon Media Time
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© Autre presse par DR
Photo d`illustration, des éco-gardes du Parc national de la Lopé
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En première ligne dans la lutte contre la préservation des aires protégées et des espèces animales, végétales et minérales et plus particulièrement des 13 parcs nationaux que compte le pays, les écogardes de l’agence nationale des parcs nationaux (ANPN) ne bénéficieraient pas d’une situation à la hauteur de leur engagement. En effet, ces derniers accumulent depuis plusieurs mois des impayés de salaire sans que cela n’émeuve ni le secrétariat exécutif de cette entité ni le ministère des Eaux et Forêts. Un mépris qui aurait contraint ces agents à brandir la menace de suspendre toutes leurs activités jusqu’à satisfaction de leurs revendications.

Exposés aux risques dans le cadre de leur mission de protéger l’ensemble des aires protégées que compte le pays, les écogardes placés sous l’autorité de l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN) ne savent plus à quel saint se vouer. Pour cause, ces hommes et femmes qui se sont engagés dans la préservation de la nature subiraient un traitement pour le moins « médiocre » de la part du secrétariat exécutif.

Réunis en collectif, les écogardes ont tenu à dénoncer ces agissements qui mettent à mal leurs conditions de travail et de vie. Selon un responsable du collectif qui a souhaité garder l’anonymat de peur de représailles, depuis bientôt trois mois les agents sont privés de salaire notamment de février mars et avril. Une situation insupportable surtout en cette période de confinement.

Pis, alors qu’ils n’ont de cesse d’interpeller le secrétaire exécutif intérimaire de l’ANPN Christian Tchimanbela, ce dernier s’est mué depuis plusieurs semaines dans un silence assourdissant. « Notre employeur ayant eu vent de nos différentes démarches,ils ont alors décidé de faire dans l’intimidation afin de nous faire taire. Nous sommes des pères et mères de famille et nous sommes aujourd’hui réduits à la mendicité par notre employeur qui n’a aucune considération à nôtre égard », a confié notre source.

Outre la régularisation de leur salaire, les écogardes s’insurgent contre leur situation administrative notamment l’absence de statut des Ecogardes et d’un plan de carrière, le non–versement des cotisations des salariés à la CNSS, le salaire de base revu au SMIG soit 150 000 FCFA, le caractère dérisoire de la prime d’astreinte ou encore l’inexistence de la prime de risque alors qu’ils évoluent dans un environnement qui peut être hostile.

Autant de manquements qui ont amené les agents à annoncer le lancement ce lundi 27 avril 2020 d’un mouvement d’humeur pour interpeller les autorités sur cette situation. « Aucune activité en rapport avec notre vie professionnelle ne doit se faire à compter de cette date notamment la conservation, la préservation, la recherche Scientifique ou encore le biomonitoring », a averti le collectif, qui espère d’ailleurs une intervention du chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba. Vivement qu’une issue soit trouvée car un arrêt d’activités en cette période de crise sanitaire liée au Covid-19 serait un danger pour la sécurité nationale.
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