Prorogation de l’état d’urgence : Le RPM exige le bilan de la première quinzaine

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Publié le lundi 27 avril 2020 | Gabon Review

© Autre presse par DR
Alain Michel Mombo, porte-parole du Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM)

Le Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM) est monté au créneau le 25 avril, pour fustiger la gestion «catastrophique» de la crise du Covid-19 par le gouvernement et le Comité de pilotage du plan de veille et de riposte contre l’épidémie à Coronavirus au Gabon (Copil).

La gestion de la crise sanitaire actuelle est loin de satisfaire le Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM) qui la qualifie de catastrophique. Sous ce regard, ce parti de l’opposition s’étonne que le gouvernement procède au prolongement de l’état d’urgence sans faire au peuple gabonais un bilan exhaustif des mesures adoptées depuis le 9 avril dernier, pour faire face au Covid-19.

Le RPM estime que si l’Etat se satisfait de l’adoption des différentes mesures de riposte sanitaire telles que les gestes barrières, le confinement total du grand Libreville, le dépistage de masse, la gratuite des tests dans les établissements sanitaires publics et le port obligatoire de masques dans les espaces publics, l’application ainsi que l’effectivité de la mise en œuvre de ces mesures demeurent inopérantes. Elle en veut pour preuve, l’augmentation rapide, ces derniers jours, des cas de contamination comme l’atteste le Copil.

«Le confinement total, destiné à limiter les déplacements non essentiels de la population et à stopper ainsi la propagation du Coronavirus n’est pas une fin en soi. Il n’a d’intérêt, dans la lutte contre cette pandémie, que s’il est d’abord effectif et que si dans le même temps il est procédé à un dépistage de masse qui permet de connaitre l’état épidémiologique de la population en vue d’identifier et d’isoler les porteurs symptomatiques ou asymptomatiques», soutient Alain Michel Mombo, le porte-parole du RPM.

Malgré l’annonce de la création de 60 centres de dépistage sur l’ensemble du territoire national ainsi que la gratuite des tests dans les structures publiques, le RPM estime que la stratégie adoptée en la matière et le faible volume des tests pratiqués ne «permettent pas d’envisager un dépistage à grande échelle avant plusieurs mois».

Le RPM invite les gestionnaires de la crise à communiquer sur «les objectifs quantitatifs précis en matière de test journalier sur l’échantillon de la population cible, sur la nature des tests effectués, leur nombre, les enseignements qu’ils en tirent et la stratégie poursuivie…». Le parti suggère au gouvernement de s’inspirer de l’expérience des autres pays aux caractéristiques comparables qui procèdent quotidiennement à des dizaines de milliers de tests pour isoler au fur et à mesure les cas contagieux.

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