Annoncé par le président de la République Ali Bongo Ondimba lors de son adresse à la nation le 3 avril dernier, le guichet de financement d’urgence des entreprises destiné à la fois à « répondre immédiatement aux besoins urgents de trésorerie » et à faciliter la mise en œuvre du moratoire sur leurs échéances de crédit, est désormais sur orbite. C’est ce qu’on peut lire dans un communiqué du ministère de l’Économie et des finances daté de ce mercredi 22 avril et parvenu à la rédaction de Gabon Media Time.
C’était la mesure forte annoncée par le président de la République Ali Bongo Ondimba lors de son adresse à la nation du 3 avril dernier. En réponse à une crise économique liée à la pandémie de Covid-19, dont il fallait impérativement atténuer les effets notamment sur le secteur privé, l’exécutif avait décidé d’injecter pas moins de 225 milliards de FCFA pour la création d’un Fonds d’Urgence pour les entreprises (FUE).
Créé pour soutenir et accompagner les petits commerces et les petites entreprises impactées par la crise du Covid-19, mais aussi à titre exceptionnel les grandes entreprises, ce FUE revêt deux aspects fondamentaux. Le premier axé sur la couverture des besoins de trésorerie d’urgence des entreprises éligibles et qui s’engagent à préserver le tissu des emplois, et le second, axé sur le moratoire des échéances de crédits bancaires, le tout dans l’optique de sauvegarder l’activité économique.
A travers ce mécanisme de facilité d’accès aux crédits à court terme mis en place avec l’appui des banques commerciales regroupées au sein de l’Association Professionnelle des Établissements de Crédit (APEC), le gouvernement entend donc soutenir au mieux le secteur privé. PME, PMI, TPE, TPI, régulièrement constituées et à jour de leurs obligations fiscales et sociales, se verront donc accordés des crédits aux taux bonifié TTC de 5,5% maximum.
A noter que seules les entreprises impactées par le Covid-19, réalisant un chiffre d’affaires hors taxes inférieur ou égal à trois milliards de FCFA et employant moins de deux cents (200) salariés, sont concernées par cette mesure. Celles-ci, après s’être adressées à leurs banques habituelles pour solliciter ces crédits à taux bonifiés, devront attendre la validation du comité technique du ministère en charge de l’Économie, avant que les établissements bancaires ne procèdent à la mise à disposition des prêts et au décaissement.