Déshydratation, fatigue, manque d’apport énergétique plus de douze heures par jour… À l’approche du ramadan, de nombreux musulmans se demandent si le jeûne peut accroître le risque d’être atteint du coronavirus. Des interrogations légitimes.
Les musulmans du monde entier se posent des questions sur la façon dont va se passer le ramadan 2020, dans le contexte de la pandémie du Covid-19 et du confinement. Ils se demandent notamment s’ils pourraient être dispensés de jeûner, sachant qu’ils ne peuvent pas suspendre l’un des principaux piliers de l’islam à moins qu’une fatwa [consultation juridique en droit musulman] ne soit émise par l’un des plus hauts instituts islamiques du monde musulman.
En se fondant sur l’avis de son comité scientifique, Al-Azhar a précisé que la pandémie ne constituait pas une raison valable pour une annulation collective du jeûne, tout en soulignant que les experts médicaux n’avaient pas encore tranché.
Pris entre le respect des recommandations médicales, les préceptes religieux et leur propre croyance, les médecins musulmans doivent répondre à plusieurs interrogations : le jeûne affaiblit-il le système immunitaire ? Provoque-t-il une déshydratation ? Peut-il compliquer des maladies déjà existantes ? En l’occurrence, ils sont majoritairement favorables à ce qu’une fatwa soit émise sur le sujet. La question reste donc à l’ordre du jour.
Importance de l’hydratation
Selon les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et des experts, il est conseillé aux gens de boire beaucoup afin de garder leur gorge et leurs voies respiratoires humides.
Si l’eau potable empêche en effet la déshydratation, boire n’empêchera cependant personne d’être atteint par le Covid-19 s’il n’applique pas les mesures de protection et d’hygiène préconisées, ainsi que la distanciation sociale. Il est important de le rappeler, étant donné qu’une fausse information circule sur internet selon laquelle boire toutes les quinze minutes laverait de tout virus confiné dans le carrefour aéro-digestif, l’empêchant de pénétrer dans les poumons. ... suite de l'article sur Jeune Afrique