L’eau est une denrée rare dans certains quartiers de la capitale gabonaise. Les habitants du quartier Awendjé, situé dans le quatrième arrondissement de la commune de Libreville souffrent du manque de ce liquide précieux, source de vie. Chacun, bidons en mains, attend patiemment être ravitaillé en eau potable.
coronavirus a pris d’assaut tous les médias du monde. Aucune heure ne passe sans qu’on en parle. Il faut se nettoyer les mains avec des produits hydro alcooliques et surtout avec de l’eau et du savon. A Libreville, de l’eau manque à l’appel dans plusieurs quartiers. C’est le cas par exemple dans le quatrième arrondissement, précisément à Awendjé. Dans cette partie de la capitale gabonaise, une longue file d’attente attire l’attention des passants. « Je suis là depuis six heures du matin. J’attends être ravitaillé en eau potable. J’ai cinq bidons de 20 litres. On est obligé de patienter. Que voulez-vous que l’on fasse. Comme on le dit, on va encore faire comment ? Il faut bien qu’on lave les mains non… » lance un jeune étudiant imperturbable.
Muni de ses récipients vides, Yvette et Daria, téléphone en mains, échangent de tout et de rien. Une façon pour elles, de tuer le temps. « Que voulez-vous que l’on fasse ? Que l’on crie, que l’on pleure ? On attend que l’on vienne nous apporter de l’eau. Avec le Coronavirus, les autorités qui veulent que l’on respecte les mesures. Avec ça, peut-on respecter lesdites mesures ? C’est pathétique vraiment ! » déplore Yvette.
Daria quant à elle, est plus dure. Elle ne croit pas à ce que disent les pouvoirs publics. Elle estime que les mesures prises ne sont à la hauteur de la situation. Pour elle, le gouvernement prend des décisions sans boussole, aucune. « Rien ou presque n’est pris au sérieux par ces gens, qui, je pense, ne se soucient pas véritablement du peuple pour qui ils trônent et se la coule douce chaque jour. Nous vivons sans eau. Je dis bien sans eau qui est source de vie. Ces gens le savent. Alors pour qui nous prennent-ils ? Pour des moins que rien… »
Les habitants de ce quartier de la capitale gabonaise continuent chaque jour de cultiver la patience. Il faut se lever tôt et être dans la file d’attente tout en violant les mesures barrières. A qui la faute ?