Le ministère de l’Intérieur ne semble ne pas être pressé d’établir un laissez-passer pour les membres de la Haute autorité de la communication (HAC), l’organe de régulation de la communication au Gabon, selon une source bien informée.
« Notre dossier est classé quasiment sans suite dans un secrétariat », a confié une source proche de la HAC jointe au téléphone par la rédaction de Gabonactu.com.
« Le censeur est censuré », a rigolé un cadre de l’institution qui a quasiment confirmé le refus poli du ministère de l’Intérieur de délivrer un laissez-passer aux membres de cette autorité administrative indépendante chargée de réguler la communication dans le pays.
La conséquence c’est que la HAC ne peut plus réunir ses membres en session plénière pour statuer sur les dossiers en cours. Impossible pour l’institution d’organiser une « visioconférence » avec tous ses membres car tous ne savent pas forcément manipuler les nouvelles technologies. « Il y a des retraités parmi nous donc allez-y comprendre », a ajouté le cadre consulté par Gabonactu.com
La HAC compte neuf membres dont sept nommés par les responsables des institutions (Présidence de la République, Assemblée nationale et Senat) et deux élus par les journalistes pour un mandat de 5 ans renouvelable une fois.
Suite au confinement total du Grand Libreville, le gouvernement a décidé de mettre en place un laissez-passer pour le personnel essentiel dont la presse.
Tous les commerçants veulent avoir ce précieux sésame exigé à tous les points de contrôle installés un peu partout dans la ville.