Transports, marchés, petits commerces des quartiers, gardiennage... autant d'inquiétudes qui surgissent dans la vie quotidienne de la population confinée. Test du premier jour.
Le déplacement des salariés ayant travaillé hier, malgré le jour férié, n'a pas été du tout facile. En effet, munis de leur autorisation de circuler durant les deux semaines de confinement total du Grand Libreville, certains ont passé la matinée à attendre en vain aux points d'embarquement et de débarquement de la Société gabonaise de transport (Sogatra). Aucun taxi en vue.
Bien que visibles en certains endroits, la plupart des grandes artères étaient dépourvues de bus en stationnement, attendant les usagers comme cela est prévu dans les mesures gouvernementales. A la station Pétro d'Owendo, seuls deux bus de la compagnie Trans'urb ont été aperçus par les reporters de l'Union. Certains observateurs ont mis ce raté au compte de la journée du lundi déclarée fériée, tout en espérant que les choses puissent aller mieux ce mardi, jour ouvrable.
Il y a également d'autres préoccupations et non des moindres. Les marchés par exemple. Ouverts tous les jours de la semaine sous la condition du port des masques, des gants et de l'observation de la distanciation sociale, certains se se demandent comment ces lieux d'affluence et de ravitaillement alimentaire vont recevoir les clients et même les vendeurs des produits alimentaires, vu que les taxis ne sont pas autorisés à circuler.
Par ailleurs, plusieurs familles ne sont pas abonnés au réseau de fourniture d'eau et d'électricité de la Seeg et sont obligés de se ravitailler dans les fontaines publiques ou chez des particuliers habitant un peu plus loin de leurs domiciles. A-t-on pensé à ceux-là pour la plupart habitant dans les quartiers populaires ?