Libreville, Lundi 13 Avril 2020 (Infos Gabon) – La capitale gabonaise et ses environs sont en état d’urgence depuis ce lundi pour éviter la propagation du COVID-19.
Rues désertes, commerces et services fermés, Libreville a viré au calme depuis ce matin. La capitale gabonaise, généralement bruyante et bondée de monde en début de semaine, ressemble à une ville-fantôme. Seuls quelques rares véhicules de particuliers sont visibles et une forte présence de militaires, policiers et gendarmes qui passent au contrôle les quelques passants. Ces derniers ont érigé des barricades sur la voie publique afin de limiter les mouvements des usagers. Une ambiance qui tranche avec les jours ordinaires.
Le carrefour Rio, centre par excellence des affaires, habituellement grouillant et réputé pour ses bouchons, s’est subitement vidé de son monde. Bref, la capitale gabonaise ressemble à une ville recroquevillée. Les communes d’Akanda, d’Owendo, de Ntoum et à la Pointe Denis ne sont pas en reste. Ici, tout est fermé. Chacun est resté confiné et personne ne veut braver l’interdiction des autorités. “Cette mesure vise à nous protéger de cette pandémie.”
Il en sera ainsi jusqu’au 27 avril prochain. Dans le but de limiter la propagation du Coronavirus, le gouvernement a décidé de mettre Libreville et ses environs en confinement total. A ce jour, le Gabon a déjà enregistré 57 personnes contaminées, une guérison et un décès. Pour les autorités, il faut arrêter la casse.
Selon un communiqué du ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur, Lambert Noël Matha, «les seules sorties autorisées en dehors du cadre résidentiel doivent obéir aux besoins d’alimentation, de santé, d’inhumation ou professionnel. Afin de s’assurer du respect des mesures édictées par le gouvernement notamment celles liées au confinement, à l’interdiction des rassemblements, à la fermeture des lieux de culte et des débits de boissons, et compte tenu de l’état d’urgence, les Forces de sécurité et de défense instruites, sont autorisées à vérifier y compris à pénétrer dans les domiciles suspectés d’abriter les lieux de culte ou les débits de boisson».