Le ministère de l’Intérieur a réduit la liste des services essentiels en cette période de crise sanitaire et interdit le transport interurbain. L’idée, contraindre les populations à rester chez elles et privilégier le télétravail.
Le Conseil des ministres du 9 avril qui a décrété l’état d’urgence sanitaire dans le pays a également adopté le projet de décret fixant les services essentiels du secteur public et du secteur privé dans la lutte engagée contre le Covid-19 qui a donné lieu au confinement du Grand Libreville. Si au sens de ce décret, plusieurs départements administratifs, à l’instar de la Présidence de la République, les secrétariats généraux d’institutions constitutionnelles et des ministères ou encore les cabinets de la Primature et des membres du gouvernement étaient considérés comme services essentiels, la communication du ministère de l’Intérieur du 12 avril qui précise que le confinement «durera 14 jours» a revu à la baisse le nombre de ces services.
Selon le communiqué de Lambert Noël Matha, dans le secteur public, les services essentiels sont les structures de Santé ; les régies financières des ministères de l’Économie et du Pétrole ; les services de contrôle des ministères du Commerce, de l’Agriculture et de la Santé ; la direction générale du Travail ; l’Immigration ; les médias ; transports publics des personnels et services essentiels ; services d’état civil des mairies ; tribunaux et cours d’appel pour les contentieux essentiels ; forces de Défense et de Sécurité.
Place au télétravail et visioconférence
Dans les secteurs privé et parapublic, la fourniture d’eau et d’électricité ; la téléphonie ; structures de santé homologuées ; officines pharmaceutiques ; banques assurances et microcrédit ; contrôle de la navigation ; manutention ; fret ; sécurité et gardiennage ; hydrocarbures ; exploitation et transport des produits forestiers, miniers, agricoles, pêche, élevage ; exploitation, transport et distribution des produits alimentaires, boissons ; boulangeries ; restaurants assurant la livraison aux personnels des services essentiels ; médias ; ramassages des ordures ; usines ; grands chantiers ; pompes funèbres et cimetières.
Selon le ministère de l’Intérieur, les personnels des institutions, des administrations et des entreprises non listés dans ces catégories sont appelés à «rester chez eux et à privilégier le télétravail ou les visioconférences». Alors que le nombre de cas positif au Covid-19 est passé à 57 au 12 avril, le ministère de l’Intérieur indique que les entités non listées, «pourraient bénéficier pour nécessités de service, de laissez-passer spéciaux».
Transport inter urbain interdit
Dans sa communication, le ministère de l’Intérieur a également annoncé que «le transport inter urbain est strictement interdit à l’échelle nationale à l’exception des véhicules de livraison d’eau, des produits alimentaires, pharmaceutiques, gaziers, pétroliers et du fret». Une décision qui répond à l’esprit du confinement entré en vigueur ce lundi 13 avril, mais qui surprend plus d’un d’autant plus que les populations sont tout de même autorisées à se rendre dans les structures de santé, en pharmacie ou encore au marché.