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Pétrole : En pleine crise du Covid-19, les pays de l’OPEP, dont le Gabon, mettent fin à la guerre des prix et concluent un accord historique de réduction de la production mondiale pour faire remonter les cours
Publié le lundi 13 avril 2020  |  LaLibreville.com
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© Autre presse par DR
Pétrole : le Gabon réintègre officiellement l`Opep
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Les pays producteurs de pétrole, dont le Gabon, ont conclu dimanche 12 avril un accord de réduction massive de leur production en vue de faire remonter les cours, fortement impactés par la crise du Covid-19.

La réunion « s’est terminée par un consensus des producteurs de l’OPEP + sur les baisses de production à partir de mai », a écrit sur Twitter le ministre saoudien de l’énergie, Abdul Aziz bin Salman.

Son homologue koweïtien, Khaled al-Fadhel, a confirmé « avoir abouti à un accord historique pour réduire la production des Etats membres de l’Opep + de près de 10 millions de barils par jour, à dater du 1er mai », dans un message posté sur ce même réseau social.

La représentante du Mexique, Rocio Nahle Garcia, a salué de son côté, sur Twitter toujours, « l’accord unanime des 23 pays participants », parlant d’une « réduction de 9,7 millions de barils de pétrole » à partir de mai.

Cette décision intervient en pleine pandémie mondiale du nouveau coronavirus et sur fond de guerre des prix entre la Russie et l’Arabie saoudite. Il s’agit de « la plus grande baisse de production de l’histoire », selon les analystes.

L’accord est l’issue d’une visioconférence que l’Opep a ouverte jeudi avec le cartel de l’Opep + mené par la Russie, second producteur mondial. Ryad et Moscou, qui menaient une guerre des prix depuis leur dernière conférence, le 6 mars à Vienne, en Autriche, au siège de l’Opep, ont ainsi réengagé le dialogue.

Entre temps, Russes et Saoudiens ont été surpris par la rapidité de la propagation du coronavirus, qui a pénalisé ces dernières semaines la demande, au moment où l’offre de brut était déjà fortement excédentaire.

Vendredi à l’aube, après de longues négociations, l’Opep et ses partenaires se sont entendus sur une réduction en mai et juin de la production mondiale à hauteur de 10 millions de barils par jour. Mais le Mexique trouvait excessif l’effort réclamé (réduction de production de 400.000 barils par jour) et n’a pas validé l’accord.

La conférence a repris dimanche. En préambule, le ministre russe de l’énergie Alexander Novak a estimé que « les actions (de l’Arabie saoudite, qui a augmenté sa production NDLR) étaient irrationnelles car la hausse de l’extraction en période de baisse de la demande – c’est irrationnel même du point de vue de la théorie économique ».

À la suite de l’accord, Vladimir Poutine, Donald Trump et le roi Salman d’Arabie saoudite ont échangé par téléphone, dimanche, et salué sa « grande importance », selon un communiqué du Kremlin. Selon le ministre russe de l’énergie, les États-Unis, premier producteur mondial, « soutiennent l’accord », favorable à leur industrie de pétrole de schiste, en grande difficulté. Et ce même s’ils ne sont pas membre de l’alliance Opep +.

« Ils disent qu’ils sont prêts à contribuer à la baisse de la production : on a entendu des chiffres allant de 2 à 3 millions de barils par jour », a indiqué Alexander Novak.

Alors qu’ils tournaient encore autour de 60 dollars il y a quelques mois, les cours ont atteint en début de semaine dernière des niveaux plus vus depuis 2002, touchant un plus bas de 20 dollars en séance pour le baril de Brent avant de remonter au dessus de 30 dollars ces derniers jours.

Bonne nouvelle pour le Gabon

Même s’il convient de rester prudent, cet accord historique est malgré tout une bonne nouvelle pour les pays producteurs, dont le Gabon, qui produit aujourd’hui 0,2 mbj (200 000 barils / jours) après être monté à 0,35 mbj dans les années 1990.

A l’instar des autres pays producteurs, le Gabon a souffert de cette guerre du pétrole, celui-ci représentant près de 70 % de ses exportations et plus de 40 % de ses recettes budgétaires. Une remontée du cours du brut serait pour lui une bonne nouvelle en cette période de forte attrition de la demande liée au Covid-19 qui impose un confinement des populations et donc une réduction de la consommation partout dans le monde.
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