À l’exemple de celle de janvier dernier, liée à la vague supposée d’enlèvements enregistrée à Libreville et dans d’autres localités, les autorités gabonaises craignent que les fausses informations diffusées ces dernières heures au sujet du nombre d’infections et de décès dus au Covid-19 ne créent une nouvelle psychose dans le pays. Elles mettent en garde leurs auteurs et ceux qui les relaient sur les réseaux sociaux.
Depuis le 12 mars dernier, le Gabon a officiellement enregistré 34 cas de Covid-19, dont un décès et une guérison. Si ces chiffres sont communiqués quotidiennement par le Comité de pilotage du plan de veille et de riposte contre l’épidémie à coronavirus au Gabon (Copil coronavirus), sur les réseaux sociaux, beaucoup semblent plutôt croire d’autres chiffres «inventés» par des internautes, faisant état d’une cinquantaine de cas positifs à la maladie, voire plus de 300 selon certains. Des chiffres que les autorités gabonaises ont vivement démentis ces dernières heures, regrettant la diffusion de «chiffres erronés», y compris sur le nombre de décès et l’identité des personnes contaminées.
Pour le Copil coronavirus, c’est indéniable, les auteurs et ceux qui relaient ces «fake news» visent une chose : créer le doute dans l’esprit des populations et faire naître une nouvelle psychose dans le pays. Aussi, craignant une nouvelle psychose à l’exemple de celle de janvier dernier, liée à la vague supposée d’enlèvements enregistrée à Libreville et dans d’autres localités du pays, les autorités invitent-elles la population à la vigilance «contre toutes ces personnes mal intentionnées dont le seul souhait serait de voir notre pays sombrer dans une flambée épidémique».
«Dès le premier cas déclaré, nous avons promis de faire preuve de transparence et c’est pourquoi, de manière régulière, nous vous informons sur l’évolution de l’épidémie du Covid-19 dans notre pays», rappelle le Dr Guy Patrick Obiang Ndong, porte-parole du Copil coronavirus, non sans exhorter «tous les plaisantins, toutes les personnes mal intentionnées à faire preuve de civisme, de responsabilité, car l’heure n’est plus à la diversion, mais à la sérénité pour mieux combattre la pandémie du Covid-19