Après avoir obtenu le quitus de la Cour constitutionnelle et du Sénat et sans doute ce vendredi celui de l’Assemblée nationale, le gouvernement devrait bientôt cet état d’exception face à la propagation du COVID-19.
Le président de la République est désormais en droit de décréter l’état d’urgence au Gabon. Après avoir obtenu le feu vert de la Cour constitutionnelle, du Sénat et sans doute ce vendredi celui de l’Assemblée nationale, selon diverses sources, Ali Bongo Ondimba devrait déclarer incessamment cet état d’exception dans le pays comme le lui recommande la Constitution en son article 25. «Le président de la République peut, lorsque les circonstances l’exigent, après délibération du Conseil des ministres et consultation des bureaux de l’Assemblée nationale et du Sénat, proclamer par décret l’état d’urgence ou l’état de siège, qui lui confèrent des pouvoirs spéciaux, dans les conditions déterminées par la loi», souligne la Loi fondamentale. Au regard de la courbe vertigineuse que prend la pandémie du Coronavirus, le Gabon compte 34 cas testés positifs, dont un décès et une guérison, selon un dernier bilan.
Dans le communiqué ayant sanctionné ses travaux de mercredi, la Chambre haute du Parlement sous la conduite de sa présidente, Lucie Milebou-Mboussou, reconnait la gravité de la situation. «Le Bureau du Sénat reconnait l’extrême gravité de cette crise sanitaire et son impact dévastateur tant, au plan social qu’économique dans notre pays, approuve, à l’unanimité, la mise en œuvre des dispositions de l’article 25 de la constitution, autorisant le chef de l’État à proclamer l’état d’urgence, dans l’intérêt supérieur de la Nation», souligne le texte. En sa qualité de chef de l’exécutif, le président de la République pourra donc se saisir des pouvoirs que lui confère cet état d’exception pour mieux conduire la riposte contre le COVID-19. Auréolé d’un tel dispositif légal, Ali Bongo Ondimba a désormais le feu vert de décider par ordonnance face à cette menace invisible.