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Coronavirus : Vers un moratoire sur la dette publique ?
Publié le jeudi 9 avril 2020  |  Gabon Review
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© Gabon Review par Griffin Ondo Nzuey
Pour Jean-Marie Ogandaga, ministre de l’Economie, le Gabon est un des meilleurs partenaires de la Banque mondiale en Afrique centrale.
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Le ministre de l’Économie a récemment plaidé pour un moratoire sur la dette des économies africaines, dont le Gabon, en raison de la crise du Coronavirus. «Les effets du Covid-19 fragilisent les économies africaines endettées, et le moratoire sur nos dettes doit impérativement être pris en compte», a estimé Jean-Marie Ogandaga.

En pleine crise du Coronavirus, la question du paiement de la dette de certains pays africains, dont le Gabon, se pose avec acuité. Au cours du 1er semestre 2019, l’encours de la dette publique du Gabon a augmenté de 7% pour s’établir à 5102 milliards de francs CFA.

Selon la direction générale de la Dette, cet accroissement du stock de la dette publique est imputable essentiellement à l’accroissement de l’encours de la dette extérieure (+13,5%) à 3764,2 milliards de francs CFA. Si le pays a consacré 967,3 milliards de francs, dans la loi de Finances 2020, pour le règlement de la dette publique, pas sûr que cet objectif soit atteint dans le contexte actuel de crise sanitaire.

D’où la nécessité d’un moratoire sur les dettes des pays africains, tant il leur permettrait de concentrer leurs efforts sur la gestion de la crise sanitaire et la limitation des effets liés au Coronavirus sur les équilibres budgétaires. «Cette crise économique exige la plus grande transparence dans nos relations avec nos partenaires financiers», a souligné le ministre de l’Économie.

«Les effets du Covid-19 fragilisent les économies africaines endettées, et le moratoire sur nos dettes doit impérativement être pris en compte sachant qu’aujourd’hui, la priorité est à la gestion efficace de l’urgence sanitaire et l’atténuation des impacts de la pandémie sur nos équilibres budgétaires», a estimé Jean-Marie Ogandaga.

Récemment, le ministre français de l’Économie a identifié, par les trois pistes de soutien aux pays en voie de développement, en particulier ceux africains, un moratoire sur la dette des pays les plus pauvres. Bruno Lemaire a précisé que «le Club de Paris, qui a l’expérience de ces situations, devrait être à l’avant-garde de cette initiative».
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