C’est le constat interpellateur fait par l’association de Thierry Mbome Nyami, président exécutif des associations de lutte contre le ViH qui inquiet, a dénoncé le fait que depuis début de la crise sanitaire liée au Covid-19, les patients atteint du VIH sont étrangement laissés pour compte au profit des malades du coronavirus. Une situation qui l’a conduit à interpeller les pouvoirs publics sur un fait qui peut à la longue provoquer une catastrophe beaucoup plus grave que celle contre laquelle tout le gouvernement est ainsi mobilisé.
C’est par le biais d’un communiqué de presse que les personnes au Gabon visant avec un VIH/ Sida sont montées au créneau et ont donné de la voix pour dénoncer la situation face à laquelle elles sont confrontées depuis que tout l’appareil sanitaire de l’Etat est occupé par la crise sanitaire relative au Covid-19. C’est par la voix de leur représentant en l’occurrence Thierry Mbome Nyami, président de l’association des personnes porteuses du VIH, qu’ils ont fait part de leurs inquiétudes grandissantes sur le délaissement dont ils font l’objet.
Interpellés sur la question le personnels de santé a souligné un manque de matériel et une absence accrue de mesures de protection visant assurer la continuité de suivi des patients portant cet autre virus. « Les médecins justifient cette désertion par l’absence de matériel de protection mis à leur disposition contre la propagation du Covid-19 tout en recommandant aux patients de rester chez eux. Face à un des cas de complication comment faire ? Ce d’autant plus que les PVVIH ont besoin d’un suivi médical quotidien » s’est-il étalé dans les colonnes de l’hebdomadaire l’Aube.
Déjà délaissé sur le plan sanitaire, le président de l’association des personnes porteuses du VIH Thierry Mbome Nyami a profité de l’occasion pour souligner que sur la plan social les porteurs sont tout aussi abandonnés dans un confinement partiel. « Au moment où les autorités politiques décrètent un confinement partiel, il n’y a aucune disposition prise pour accompagner les personnes vivant avec cette pandémie. Or, ajoute ce leader associatif, les statistiques montrent que 80 % des malades n’ont pas d’emploi à la Fonction publique et vivent des activités commerciales. Comment vont-ils s’en sortir sans aucun revenu ? a–t-on pu lire dans ses propos rapportés par nos confrères de TopInfo.
Max Limoukou de son côté a appelé au calme en assurant que tout était mis en oeuvre dans le pays pour l’ensemble des structures sanitaires soient dotés en équipements de protection de manière à continuer le suivi des patients concernés. Une version officielle qui contraste avec celle donnée par le président de l’association des personnes porteuses du VIH.