Le porte-parole de la présidence de la République a rassuré, le 6 avril à Libreville, que les agents publics ne financeront pas les mesures présidentielles contre le Coronavirus. «Il n’est pas question de prélever à la source les rémunérations des fonctionnaires», a annoncé Jessye Ella Ekogha.
Où l’État trouvera-t-il l’argent pour financer les mesures présidentielles annoncées le 3 avril, pour faire face au Coronavirus ? Selon certaines rumeurs, des prélèvements seront effectués sur les salaires des agents publics pour mobiliser les 250 milliards de francs CFA destinés à financer ces mesures sociales, économiques et sanitaires. Des bruits de couloirs balayés du revers de la main par le porte-parole de la présidence de la République.
«Je peux vous rassurer qu’il n’y aura pas de prélèvements parce que cela ne fait pas partie du discours du chef de l’État. Le président de la République a annoncé des mesures que l’État va financer. Dans ces mesures, il y a plusieurs arbitrages qui ont été faits. Il n’est pas question de prélever à la source sur les rémunérations des fonctionnaires», a assuré Jessye Ella Ekogha, le 6 avril sur Gabon 1ère.
Lors de son dernier discours à la Nation, le 3 avril, le chef de l’État a annoncé le décaissement de 250 milliards de francs, notamment pour la prise en charge des factures d’électricité et d’eau, la suspension des prélèvements de loyers pour les personnes sans activités, l’allocation de chômage technique pour les travailleurs, l’aide alimentaire aux Gabonais économiquement faibles (GEF).
Il aurait en effet été possible de ponctionner une partie du salaire des quelque 103 723 agents publics, pour atteindre l’enveloppe de 250 milliards de francs CFA annoncée par Ali Bongo. Une option qui a été écartée d’office. «Pour ce qui est du secteur public, il n’y a pas eu d’annonce de baisse de salaire. La situation par rapport à avant la crise sera la même», a conclu Jessye Ella Ekogha.