C’est ce qui ressort d’un rapport établi par l’Agence Ecofin, et qui classe les pays en fonction du niveau d’inclusion de leurs économies. En confrontant le niveau de richesse par habitant évalué par la Banque mondiale (BM) à l’indice de développement humain établi par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), l’agence constate que sur les 188 pays évalués à travers le monde, le Gabon figure parmi les économies les plus prédatrices du continent. Ce qui signifie que le pays est à des années lumières de son objectif d’inclusion financière.
Classé 110ème pays au monde par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) en termes de développement humain, et 82ème pour ce qui est de la répartition du Produit intérieur brut (PIB) par habitant par la Banque mondiale (BM), le Gabon est à l’instar de son voisin Équato-guinéen, l’un des pays les moins redistribueurs de richesses au monde, et encore plus en Afrique si l’on se base sur le rapport établi par l’Agence Ecofin.
En effet, en confrontant son niveau de richesse par habitant à son indice développement humain, établi par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), l’agence constate que sur les 188 pays évalués, le Gabon avec un Gap de 28, est le 7ème pays en Afrique et le 11ème dans le monde en termes de répartition de richesses. Ce qui signifie que la population gabonaise est l’une des plus paupérisées du monde.
Entre faible niveau d’accès à la santé, à l’éducation, au savoir, et encore plus faible niveau d’accès à des conditions de vie décentes (logement, emploi, sécurité, etc.), le Gabon offre donc très voire trop peu à sa population au regard des richesses naturelles dont il dispose. Une situation qui exaspère l’écart entre les 600000 Gabonais considérés comme économiquement faibles (GEF) et une oligarchie dirigeante.
A noter que dans ce classement 2019 des pays africains qui investissent le moins dans leur développement humain en proportion de leurs richesses, le Gabon est aux côtés de la Namibie, Djibouti, la Côte d’Ivoire ou encore l’Afrique du Sud qui malgré son statut de deuxième puissance africaine derrière le Nigeria, s’investit très peu pour sa population, au contraire de l’Algérie qui redistribue le mieux ses richesses sur le continent.