Les marchés du pétrole brut ont rebondi ce mardi matin dans les échanges asiatiques, retrouvant l’espoir qu’une réunion de l’Opep et de ses alliés cette semaine puisse produire un accord pour réduire la production.
Les cours avaient accusé une baisse marquée lundi après le report de la réunion promise à jeudi. Mais l’optimisme a repris le dessus mardi dans les échanges asiatiques.
Le baril américain de WTI pour livraison en mai progressait de 3,26%, à 26,93 dollars vers 3h10 GMT ; le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin était lui en hausse de 2,72% à 33,95 dollars.
Les marchés du brut avaient plongé la semaine dernière à un plus bas depuis 18 ans, sous l’effet d’une guerre des prix entre l’Arabie saoudite et la Russie. Faute d’avoir pu obtenir un accord sur la stratégie à adopter pour soutenir les cours, l’Arabie saoudite a ouvert les vannes de sa production et fait dévisser les cours en espérant faire fléchir la Russie.
Parallèlement la demande a fondu, alors que la crise du coronavirus et des mesures drastiques de restrictions des mouvements mises en place par les Etats paralysent l’activité économique sur une grande partie du globe.
En milieu de semaine dernière, les prix ont regagné du terrain après que la Russie et l’Arabie saoudite ont suggéré qu’ils étaient d’accord pour réduire la production, avec la participation des Etats-Unis.
Désormais, grâce aux discussions entre Dan Brouillette, le secrétaire américain à l’Energie, Ryad et Moscou, le marché a l’espoir d’arriver à un accord d’une façon ou d’une autre, explique les analystes.
L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) doit se réunir avec d’autres pays producteurs non membre du cartel, comme la Russie, jeudi au cours d’une réunion exceptionnelle en visioconférence.
« Au final, l’espoir est là que les plus raisonnables vont l’emporter, et que les pays producteurs vont se réconcilier et formuler une réponse qui va mettre un plancher à la chute des prix du pétrole », confie un analyste, ajoutant que « toute la question sera de savoir dans quelle mesure les pays producteurs sont prêts à réduire la production ».
A l’instar des autres pays producteurs, le Gabon, qui produit 200 000 barils / jours, souffre de cette guerre du pétrole, celui-ci représentant près de 70 % de ses exportations et plus de 40 % de ses recettes budgétaires. Une remontée du cours du brut serait pour lui une bonne nouvelle en cette période d’attrition de la demande liée au Covid-19.