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Approvisionnement en denrées alimentaires : Le DG de l’Oprag rassure même en cas de confinement général
Publié le lundi 6 avril 2020  |  Gabon Review
Appolinaire
© Autre presse par DR
Appolinaire Alassa, DG de l’OPRAG
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L’hypothèse d’un confinement total face à la pandémie du Coronavirus fait craindre une rupture de la chaine d’approvisionnement en denrées alimentaires dans le pays. Des craintes balayées par le directeur général de l’Office des ports et rades du Gabon (Oprag). Dans cette interview, Apollinaire Alassa rassure sur la capacité de résilience de l’autorité portuaire à garantir, en cas de confinement total, la fluidité du trafic maritime et la fourniture de marchandises en provenance de l’extérieur.

Gabonreview : L’approvisionnement des magasins sera-t-il assuré en cas de confinement généralisé ?

Apollinaire Alassa : L’autorité portuaire que représente l’Oprag a pris des mesures par rapport à la situation sanitaire actuelle. Le port joue un rôle de premier plan dans le passage de tout ce qui est consommé au niveau de notre pays et ce qui sort, en termes d’export. Plus de 90% de ce l’on consomme et manipulé au Gabon, transite par les installations portuaires. La résilience de l’autorité portuaire en matière de stockage et conservation de biens d’équipement et denrées alimentaires va tenir en cas de confinement généralisé. N’oublions pas que même s’il y a confinement, le trafic maritime n’est pas à l’arrêt. Le port d’Owendo n’accueille pas les passagers. Tous les navires qui viennent au niveau de ce port relèvent du trafic de marchandises. Dans le cas d’un confinement généralisé, les craintes proviennent en partie de la rupture en denrées alimentaires. La place portuaire de Libreville a plus de 30 000 m2 d’entrepôts frigorifiques. On en trouve juste à côté de l’Oprag (Owendo, ndlr), Sigapêche, Foberd, Socipeg… Ces entrepôts servent de transition aux produits alimentaires.

Pas sûr qu’il y ait une quelconque rupture car malgré tout, le port travaille 7j/7, 24h/24 et avec lui, tous les maillons de la chaine qui interviennent dans le passage de marchandises au port. Il s’agit notamment des manutentionnaires, les transporteurs, la douane, les transitaires… Tout cela pour dire qu’il n’y a pas de crainte à avoir au niveau de l’approvisionnement en denrées alimentaires au Gabon. Car le port assure toujours ses activités, malgré le confinement partiel en vigueur dans le pays.

Les plus hautes autorités nous ont donné des instructions pour continuer les départs et arrivées des cargaisons au niveau du Gabon. Par ailleurs, dans le pire des cas, au cas où le Gabon serait coupé du reste du monde, nos réserves peuvent ravitailler le marché pendant quatre semaines au plus. Raison pour laquelle les plus hautes autorités doivent songer à construire des entrepôts stratégiques, aussi bien pour les denrées alimentaires que pour les produits pétroliers.

Les importateurs n’ont donc pas de souci à se faire…

Rien ne va changer, ce sera comme avant. Il n’y a qu’à voir les files de camions à l’entrée du port pour s’en rendre compte. C’est un indicateur de la continuité de l’activité, même si force est de reconnaitre qu’elle s’est intensifiée. Avec la période de couvre-feu, en effet, les horaires se sont un peu tassés. J’ai récemment reçu le responsable d’Owendo container port (OCT), qui envisage même de travailler de samedi et dimanche pour assurer les sorties et entrées des containeurs en tout temps. Ce qui signifie également que l’approvisionnement de l’intérieur du pays est également garanti. Dès lors que les marchandises arrivent normalement sur la capitale, elles seront logiquement acheminées en province par voie ferrée ou terrestre.

Quelle sont les mesures barrières sur les navires en provenance de l’étranger ?

En matière de lutte contre Coronavirus, nos entités ont pris des mesures préventives, bien avant que l’Etat ne répande l’information. Car les armateurs, étant des opérateurs internationaux, étaient déjà au fait de cette réalité lorsque la maladie a commencé en Chine. Et lorsqu’un navire a transité par un pays dit à risque, il reste en quinzaine au large, avant d’arriver à notre port. Il n’y a que le personnel de santé qui va à bord, avant tout autre opérateur. Car nous sommes conditionnés par l’environnement international, il faut s’y adapter. Sinon, plus aucun navire étranger ne traiterait avec le Gabon. Au niveau de l’Oprag, par ailleurs, toutes les dispositions sont prises pour la protection du personnel et de nos visiteurs.
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