En annonçant vendredi le prochain confinement du «Grand Libreville», qui prend en compte les communes d’Owendo et d’Akanda, Ali Bongo n’annonçait pas par la même occasion le passage du confinement partiel actuel au confinement total de la capitale et des villes environnantes, assure la présidence de la République.
Annoncée au cours de l’allocution d’Ali Bongo, le 3 avril, la mesure de confinement du «Grand Libreville», censée rentrer en vigueur dans les prochains jours, a été mal comprise par une partie de l’opinion nationale, au point que Jessye Ella Ekogha a tenu à préciser le sens de cette annonce sur son compte Twitter. Pour le porte-parole de la présidence de la République, il ne s’agit nullement du passage du confinement partiel décrété le 21 mars dernier, au confinement général qui aurait pour effet d’interdire tout déplacement dans la capitale, peu importe l’heure, à moins d’une dérogation.
«Le confinement du Grand Libreville est par rapport au reste du pays. Il ne s’agit pas d’un confinement total avec interdiction de circuler dans la zone», a en effet précisé Jessye Ella Ekogha dans un tweet.
Comptant la capitale Libreville et ses deux communes environnantes Owendo et Akanda, le «Grand Libreville» ne serait donc plus bientôt accessible pour les personnes venant de l’intérieur du pays. Cette mesure implique aussi que les habitants des trois communes ne pourront plus en sortir pour rejoindre l’intérieur du pays.
Décrétée dans le but de «de freiner la propagation du Covid-19 sur le territoire national», la mesure de confinement du «Grand Libreville» se justifie par le nombre croissant des personnes infectées par le virus, dont une a été enregistrée récemment à Bitam, au nord du Gabon. Sur les 21 cas déclarés, dont un décès et une guérison, 20 se trouvent à Libreville, soignés actuellement dans la commune d’Akanda.